Fédération Française de Rugby

La Fédération Française de Rugby à XIII (FFR XIII) est l'instance en charge du rugby à XIII en France. La FFR XIII comptait 8.579 licenciés et environ 25.000 licenciés pratiquants occasionnels en 2007. Cette fédération est fondée le 6 avril 1934 sous le nom de Ligue Française de Rugby à XIII (LFR XIII). La LFR XIII, ayant déposée ses statuts et son enregistrement effectué à la Préfecture de Police de Paris (P.P.P), avait une autre étape à franchir pour confirmer et officialiser sa validité juridique, l'obtention de l'agrément du Comité national des sports (C.N.S).

En juillet 1934 le C.N.S lui refusa l'agrément au motif qu'elle ne représentait pas un nouveau sport, pour lui elle était tout simplement une variante du jeu de rugby (en ces années-là, le mot rugby était donc déjà un inavouable concept et terme générique). Malgré le non accord du C.N.S et du fait qu'elle était dûment enregistrée à la P.P.P, la LFR XIII put malgré tout accomplir son objet social. C'est le 12 janvier 1938, non par Léo Lagrange Ministre de l'Education Physique - et ardent partisan du sport populaire, de loisir mais non du sport professionnel - du gouvernement C. Chautemps, mais d'abord et plus particulièrement grâce au 1er Ministre Camille Chautemps, qu'elle obtient l'agrément refusé 3,5 ans plutôt par le C.N.S. Cet agrément obtenu est juridique, gouvernemental et républicain, c'est : "Société Agrée par le Gouvernement ou S.A.G". Note importante: à 2 jours prés le droit juridique et officiel à la dénomination S.A.G aurait pu ultérieurement ne pas lui être accordé car le gouvernement C. Chautemps démissionna le 14 janvier 1938 (Léo Lagrange conserva toutefois sa fonction de ministre de l'Éducation Physique dans le deuxième Gouvernement Léon Blum qui succéda immédiatement au gouvernement C. Chautemps).

Pour la première saison (1934-35), de ce nouveau jeu de rugby importé d'Angleterre par Jean Galia (père - mars/avril 1934 - du terme jeu à treize) et ses Pionniers, la LFR XIII compte 10 clubs dits "Pro" (clubs qui dédommagent leurs joueurs pour le temps perdu à s'entraîner et à jouer les matchs du Championnat de France et de la Coupe de France "Lord Derby") et 19 clubs strictement amateurs. Au cours des saisons suivantes de nouveaux clubs adhérent à la LFR XIII et au néo-rugby (le Rugby à XIII) mais il arrive aussi que certains ne renouvellent pas leur adhésion à la LFR XIII et au néo-rugby. Pour la saison 1939-40, la LFR XIII comptait 13 clubs Nationaux et de 142 à 146 clubs strictement amateurs, soit au total de 155 à 159 clubs.

L'air malsain du 2e semestre 1939 poursuit ses ravages et, le 15 octobre 1940, la LFR XIII adresse à tous ses clubs le Communiqué Officiel suivant : "Toutes les compétitions de la Ligue sont annulées… Il est recommandé de jouer dés dimanche au Rugby à XV". Certains clubs de rugby à XIII fusionneront avec le club du jeu à XV de leur ville (exemple: RC Roanne), d'autres créeront une nouvelle association sportive de rugby à XV avec le club de jeu à XV de leur ville (exemple: RC Albi). Par ailleurs autant les clubs de rugby à XV sont satisfait de la disparition du rival, autant certains d'entre eux n'hésitent pas à rejeter l'intégration en leur sein des ex-joueurs et ex-dirigeants du Rugby à XIII ; ce dernier fait amènera, le 21 mai 1941, l'ex-secrétaire de la commission centrale du rugby à XIII amateur (monsieur Darmaillac) à intervenir auprès du ministre de l'Éducation Nationale Commissariat aux Sports et, d'autre part, ce fait amènera aussi certains ex-clubs du rugby à XIII à se transformer en clubs de rugby à XV (exemples : XIII Catalan devient RC Catalan XV, Toulouse Olympique devient Toulouse Olympique XV, SA Villeneuve devient US Villeneuve XV, RC Carpentras devient RC Carpentras XV...).

Elle est dissoute par le régime de Vichy qui interdit la pratique du rugby à XIII le 19 décembre 1941; interdiction réalisée sous la pression de plusieurs éminences de la FFR et plus particulièrement sous la pression de celles souscrivant pleinement aux chantres de l'idéologie du régime de Vichy. Des politiciens vichystes sont aussi responsables de la dissolution et très certainement aussi le régime nazi dirigeant l'Allemagne et l'Europe continentale depuis Berlin. Alors que la Libération de la France est en cours, la ligue française de rugby à XIII reprend ses activités dès le 17 septembre 1944 à Toulouse: ses clubs invités sont obligés de pratiquer le jeu à XV durant les années fin 1940 à juin 1944 (pour protéger autant que faire se peut leurs biens) reviennent en grand nombre dans la LFR XIII, les supporters du néo rugby reviennent aussi par milliers. Mais des biens de toute nature ont disparu, ceux de la Ligue à Paris et à Bordeaux, ceux des ligues régionales et aussi dans les clubs: ils ont été saisis par le régime de vichy et sa révolution nationale ou volés ou parfois dévolus au rugby à XV.

Mais, sous la pression du rugby à XV (1er Protocole LFR XIII / République / FFR XV du 10 juillet 1947) et pour obtenir l'agrément définitif de la République Française, la LFR XIII est, à son Congrès d'Arcachon (2, 3, 4 juillet 1948), dans l'obligation de prendre un nouveau nom: Fédération Française de Jeu à XIII (registre des délibérations et statuts furent déposés à la Préfecture de la Gironde le 24 juillet 1948). Le terme générique rugby est confisqué par les tenants du XV; mais aussi par le fait que la LFR XIII (puis la FFJ XIII) n'a pas créée l'association loi 1901 "Ligue de Rugby à XIII" prévue et stipulée au protocole du 10 juillet 1947 pour gérer et contrôler la Division nationale, préférant le faire via une commission interne de la fédération.

C'est par la suppression de son agrément de 1946 et par l'octroi d'un nouvel agrément publié au Journal Officiel du 22 avril 1949 que la LFR XIII (ordonnance et arrêtés 1945, 1946, 1949)[6] est alors devenue la Fédération Française de Jeu à XIII (fédération régissant un sport amateur) et ...a.) qu'elle (même si elle en a pas le nom) peut alors continuer à faire partie des sports reconnus en France, ...b.) que le Rugby à XIII (même s'il en a pas le nom et bien que la République lui donne la possibilité de le conserver pour officiellement régir son 2e champ d'activité et de pratique c'est-à-dire le sport semi-professionnel ou professionnel (sa Division nationale): cf. protocole 10 juillet 1947) peut alors continuer à faire partie des sports pratiqués et reconnus en France.