Etimologia botanica
di Alexandre de Théis
1810

J

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J

JABOROSA (jaborose, ou plutôt yaboròhh. Golius*, p. 2752). Nom que donnent les Arabes à une plante que l’on croit être la mandragore; celle-ci en est l’analogue. Jussieu*, d’après Commerson*, pag. 125.

JABOROSA – Da jaborose, o meglio da yaboròhh. Golius, pag. 2752. Nome che gli Arabi davano a una pianta che si crede essere la mandragora, della quale questa rappresenta un genere analogo. Jussieu, basandosi su Commerçon, pag. 125.

JACARANDA. Nom de cet arbre au Brésil. Jussieu*, d’après Pison*, pag. 138. Ce genre rentre dans les bignonia de Linné*.

JACARANDA – Nome di questa pianta in Brasile. Jussieu, basandosi su Willem Piso, pag. 138. Questo genere rientra nei Bignonia di Linneo.

JACQUINIA. Jacques-Nicolas-Joseph Jacquin*, hollandois, professeur de botanique à Vienne, en Autriche. On a eu de lui, en 1763, Liste des plantes d’Amérique; en 1773, la Flore de Vienne; le Catalogue des plantes du jardin de Vienne, etc.

J. armillaris (armilla, bracelet, anneau, guirlande). De ses branches entourées de feuilles verticillées, qui ressemblent à des anneaux.

Les dames portent en Amérique des guirlandes de ses fleurs, qui sont belles, et d’une odeur qui approche de celle du jasmin.

JACQUINIA – Nikolaus Joseph von Jacquin. Olandese, professore di botanica a Vienna, in Austria. Nel 1763 pubblicò la Liste des plantes d’Amérique, nel 1773 la Flore de Vienne; il Catalogue des plantes du jardin de Vienne, etc.

Jacquinia armillaris – In latino armilla significa braccialetto, anello, ghirlanda. Per i suoi rami contornati di foglie verticillate che sembrano anelli.

In America le signore portano delle ghirlande dei suoi fiori che sono belle e di un profumo che si avvicina a quello del gelsomino.

JAMBOLIFERA (jambol, ou selon Burmann*, d’après Acosta*, Zeyl. 197, jambalom; fero, je porte, qui porte le fruit appelé jambol.) On le nomme jambu ou jambo en malais, et jamboli en malabar. Rumphius*.

JAMBOLIFERA – Da jambol, o, secondo Burman, basandosi su José de Acosta (Zeyl. 197), da jambalom, e da fero, che in latino significa io porto: che porta il frutto chiamato jambol. In malese lo si chiama jambo e jamboli nella lingua del Malabar. Rumphius.

JARAVA. Jean Jarava, médecin espagnol. Il traduit Dioscorides en sa langue vers le seizième siècle. Flore du Pérou, pag. 2.

JARAVA – Juan Jarava, medico spagnolo. Verso il XVI secolo tradusse Dioscoride nella sua lingua. Flore du Pérou, pag. 2.

JASIONE. Nom employé par Pline*, liv. 22, chap. 10, pour désigner une plante édule, qui n’est sûrement pas celle à laquelle nous le donnons. Il a pour primitif ἴα, violette. La fleur du jasione est d’un bleu violet.

JASIONE – Nome usato da Plinio (XXII, 10) per designare una pianta commestibile che sicuramente non è quella alla quale noi lo attribuiamo. Come parola da cui origina ha il greco ía, viole, plurale di íon, viola. Il fiore del Jasione è di colore blu viola.

JASMINUM. Selon Linné*, Philos. bot., ce nom vient du grec ἴα, violette; ὀσμή, odeur; qui sent de violette.

Outre que l’odeur du jasmin n’a nul rapport avec celle de la violette, les Arabes appelant cet arbre naturel à leur pays, jasmin (ysmyn), Forskahl*, pag. 59, il est à croire que les Grecs auront emprunté d’eux et le nom et la chose.

Règle générale, c’est toujours dans la langue du pays dont les plantes sont originaires, qu’il faut chercher l’étymologie de leur nom, quand il est semblable à celui que nous leur donnons.

J. azoricum (des îles Açores). Ce nom n’est pas précis; il croît aux Indes orientales.

JASMINUM – Secondo Linneo (Philos. bot.) questo nome viene dal greco ía, viole, plurale di íon, viola, e osmë, odore: odore che sa di viola.

Oltre al fatto che l'odore del gelsomino non ha alcun rapporto con quello della viola, dal momento che gli Arabi chiamano jasmin (ysmyn) quest'albero naturale nel loro paese (Pehr Forsskål, pag. 59), c'è da credere che i Greci avranno desunto da loro sia il nome che la pianta.

Regola generale: è sempre nella lingua del paese di cui le piante sono originarie che bisogna ricercare l'etimologia del loro nome quando somiglia a quello che noi attribuiamo loro.

Jasminum azoricum – Delle Azzorre. Questo nome non è preciso in quanto cresce nelle Indie Orientali.

JATROPHA (ἰατρικόν, <non da ἰατρόν> remède; φάγω, je mange). Le jatropha manihot produit une farine très-saine quand on en a exprimé le suc, qui est un vrai poison. D’autres espèces, le cureas et le multifida, donnent un fruit purgatif appelé communément noix médicinale; de ces divers effets, vient le nom jatropha, aliment, remède, que l’on a donné à ce genre.

J. manihot. Altéré de son nom brasilien mandioka ou mandiiba. Marg.*, pag. 65. On l’appelle aussi en Amérique cassavi, d’où vient le mot cassave, usité parmi les habitans des îles. Voyez, sur tout ce qui concerne cette plante et ses noms divers, Pison*, liv. 4, chap. 2.

J. curcas. Nom de cette plante en Malabar, selon Eusèbe Nieremberg*, liv. 14, chap. 46.

J. janipha. Altéré de janipaba, son nom au Brésil. Pison*, 4-15.

J. elastica. Qui produit la gomme, ou plutôt résine élastique. Elle est aussi connue sous le nom de caoutchouc que lui donnent les Mainas[1], peuple de l’Amérique méridionale. Aublet*.

Schreber* en a fait un genre sous le nom de siphonia. Voy. aussi evea.

JATROPHA – Dal greco iatrikón, rimedio <non da iatrón, accusativo di iatrós, medico>, e phágø, io mangio. Il Jatropha manihot produce una farina molto sana quando si è spremuto il succo che è un vero veleno. Altre specie, la cureas e la multifida, forniscono un frutto purgativo comunemente chiamato noce medicinale. Da questi diversi effetti deriva il nome Jatropha, alimento, rimedio che si è attribuito a questo genere.

Jatropha manihot – Alterazione del suo nome brasiliano mandioka o mandiiba. Georg Margrav, pag. 65. In America la si chiama anche cassavi, da cui deriva il termine cassave in uso tra gli abitanti delle isole. Su tutto quanto concerne questa pianta e i suoi nomi diversi, vedere Willem Piso, libro 4, cap. 2.

Jatropha curcas – Nome di questa pianta in Malabar secondo Juan Eusebio Nieremberg. Libro 14, cap. 46.

Jatropha janipha – Alterazione di janipaba, il suo nome in Brasile. Willem Piso, 4-15.

Jatropha elastica – Che produce la gomma, o meglio, della resina elastica. È anche conosciuta sotto il nome di caoutchouc che le danno i Maina, popolo dell'America meridionale. Aublet.

Schreber ne ha fatto un genere sotto il nome di Siphonia. Vedere anche Evea.

JEFFERSONIA. Genre dédié par Michaux*, Flor. bor. Am. v. 1, pag. 236, à M. Jefferson*, président des Etats-Unis.

JEFFERSONIA – Genere dedicato da Michaux (Flor. bor. Am. v. 1, pag. 236) a Thomas Jefferson, terzo presidente degli Stati Uniti d'America.

JOHANNIA. En l’honneur du prince Jean-Baptiste-Joseph-Sébastien, archiduc d’Autriche*, promoteur de la botanique. Willden.* 3, p. 1705.

JOHANNIA – In onore di Giovanni d'Asburgo-Lorena Arciduca d'Austria, promotore della botanica. Willdenow 3, pag. 1705.

JONESIA. Genre dédié par Roxburgh* Cor, à M. Williams Jones*, président de la société asiatique de Calcuta. Asiat. Rech., pag. 355.

JONESIA – Genere dedicato da William Roxburgh a William Jones, presidente della Società Asiatica di Calcutta. Asiat. Rech., pag. 355.

JONQUETIA. Voy. Tapiria d’Aubleté. Schreber*, gen. 785, l’a nommé ainsi en mémoire de Denis Jonquet, médecin françois, dont on a eu, en 1658, un ouvrage sur les plantes du jardin de Paris.

JONQUETIA – Vedere Tapiria di Aublet. Schreber (gen. 785) l'ha così chiamata in memoria di Denis Jonquet, medico francese, dal quale nel 1658 abbiamo avuto un'opera sulle piante del giardino di Parigi.

JOSEPHINIA. En l’honneur de S. M. l’Impératrice Joséphine*, protectrice de la botanique, et qui a réuni à son jardin de la Malmaison une superbe collection des plantes les plus rares. Ventenat*, jardin de la Malm., n.° 67.

JOSEPHINIA – In onore di Sua Maestà l'Imperatrice Giuseppina di Beauharnais, protettrice della botanica e che ha riunito nel suo giardino di Malmaison una superba collezione di piante fra le più rare. Ventenat, jardin de la Malm., n° 67.

JUANULLOA. Don George Juan*, et don Antonio Ulloa*, espagnols naturalistes, voyageurs au Pérou et au Chili, dont on a eu des Mémoires philosophiques sur ces pays, traduits en françois en 1787. Flore du Pérou, pag. 22.

JUANULLOA – Jorge Juan y Santacilia e Antonio de Ulloa, naturalisti spagnoli, viaggiatori in Perù e in Cile, dai quali abbiamo avuto delle memorie filosofiche su questi paesi, tradotte in francese nel 1787. Flore du Pérou, pag. 22.

JUGLANS (jovis glans, par abbréviation juglans). Gland de Dieu, gland divin, à cause de son bon goût, surtout quand on le compare avec celui du gland commun.

Les Grecs l’appeloient καρύα, et le fruit, κάρυον, dérivé de κάρα, tête. Plutarque* dit aussi, Propos de table, quest. I, que le noyer jette une vapeur qui endort.

Vulgairement noyer et le fruit noix: de cnaou, prononcez naou, pluriel, cnaouen; noix, en celtique. De ce mot, les Anglo-Saxons ont fait hnut; Theutons, nutz; Latins, nux; Allemands, nüsse; François, noix; Anglois, nut, noix en général, et cette espèce wall-nut; wall, welche, gaulois, c’est-à-dire, noix de France, d’où les Anglois la tirèrent d’abord.

J. pterocarpa (πτέρυξ, aile; καρπός, fruit). Dont la noix est ailée en travers.

J. regia (royale). Cette dénomination est proprement de l’éloquence renversée: gland de Dieu digne d’un roi, c’est affoiblir la première idée.

JUGLANS – In latino Jovis glans, ghianda di Giove,  Juglans per abbreviazione. Ghianda di Dio, ghianda divina, a causa del suo buon gusto, soprattutto quando lo si paragona con quello della ghianda comune.

I Greci la chiamavano karýa, e il frutto káryon, derivato da kára, testa. Plutarco, nel primo libro di Questioni conviviali, dice anche che il noce lancia un vapore che fa addormentare.

Volgarmente noyer il noce e noix il frutto, la noce, derivano da cnaou, da pronunciarsi naou, plurale cnaouen, noci, in celtico. Da questo termine gli Anglosassoni hanno creato hnut, i Teutoni nutz, i Latini nux; i Tedeschi nüsse; i Francesi noix, gli Inglesi nut, noce in generale, e questa specie wall-nut, wall, welche in gallico, cioè, noce di Francia, da cui gli Inglesi la trassero in primo luogo.

Juglans pterocarpa – Dal greco ptéryx, ala, e karpós, frutto. La cui noce è alata trasversalmente.

Juglans regia – Regale. Questa denominazione deriva propriamente da un'eloquenza capovolta: ghianda di Dio degna di un re significa indebolire il primo concetto.

JUNCUS. Du latin jungo, je joins, j’unis. Les premiers liens ont été faits avec des joncs. Voy. Schoenus; c’est le même sens en grec.

En françois, jonc, abrégé de juncus.

En anglois, rush. Voy. Cyperus.

J. articulatus. Dont la tige et les feuilles sont garnies d’articulations. Ces articulations sont intérieures, et elles ne sont sensibles qu’au toucher, en faisant glisser la plante entre les doigts.

J. bufonius. Dérivé de bufo, crapaud; qui croît dans les lieux fangeux, séjour ordinaire des crapauds. Voy. le genre bufonia.

J. stygius. Qui croît dans les eaux noires et croupissantes, que l’on a comparées poétiquement aux ondes du Styx[2].

Styx vient du grec στυγέω, j’effraie, j’épouvante; de l’aspect lugubre que l’imagination supposoit à ce fleuve de l’enfer, qu’il environne de neuf contours, selon la mythologie[3].

J. tenageia (τέναγος, lieu humide, dérivé de τέγγω; j’humecte). Qui croît dans les lieux inondés.

JUNCUS – Dal latino jungo, io congiungo, io unisco. I primi legacci sono stati fatti con dei giunchi. Vedere Schoenus: ha lo stesso significato del greco schoînos, giunco.

In francese jonc, abbreviazione del latino juncus.

In inglese rush. Vedere Cyperus.

Juncus articulatus – Il cui fusto e le cui foglie sono muniti di articolazioni. Queste articolazioni sono interne e sono sensibili solo al tocco, facendo scivolare la pianta fra le dita.

Juncus bufonius – Derivato dal latino bufo, rospo. Che cresce nei luoghi fangosi, abituale soggiorno dei rospi. Vedere il genere Bufonia.

Juncus stygius – Che cresce nelle acque nere e che imputridiscono, paragonate poeticamente alle onde del fiume Stige.

Styx, Stige, viene dal greco stygéø, io odio, io spavento, io incuto paura, per l'aspetto lugubre che l'immaginazione attribuiva a questo fiume dell'inferno, che secondo la mitologia circonda con 9 meandri (le tortuosità del suo corso).

Juncus tenageia – Dal greco ténagos, luogo umido, palude, derivato da téggø, io inumidisco. Che cresce nei luoghi allagati.

JUNGERMANNIA. Louis Jungermann, botaniste saxon, né en 1572, mort en 1653. On a de lui: Catalogue des plantes des environs d’Altorf, 1615; - Corne d’abondance de la Flore de Giessen, 1623, etc. On lui a aussi attribué le Jardin d’Eystet. Voy. Besleria.

J. platyphylla (πλατύς, large; φύλλον, feuille). Dont les folioles sont élargies.

J. resupinata (retournée). Elle fleurit par sa surface inférieure.

J. dilatata (dilatée, gonflée). La partie inférieure de son feuillage est gonflée et arrondie en capuchon.

J. varia (qui varie, qui a plusieurs formes). Cette plante semble avoir deux sortes de feuilles, chacune d’elles ayant deux lobes inégaux, dont l’un est plus arrondi que l’autre.

J. pulcherrima (très-belle). Ses feuilles sont parsemées de points qui font bel effet, vus au microscope.

J. julacea (juli, chatons ou fleurs mâles du coudrier). Les jets de cette plante sont cylindriques, à peu près comme un chaton de noisetier.

J. tricophylla (θρίξ, τριχός, cheveux; φύλλον, feuille). Dont les feuilles sont capillaires.

J. sertularoїdes (sertulaire[4], nom que donnent les entomologistes à une sorte de ver dont le corps est articulé). Les feuilles de cette plante sont composées d’articulations qui l’ont fait comparer au ver sertulaire. Ce mot vient de sertula, diminutif de serta, petite corde.

J. epiphylla (ἐπί, sur; φύλλον, feuille). Ses pédicules naissent sur le milieu de ses feuilles.

JUNGERMANNIA – Ludwig Jungermann, botanico sassone, nato nel 1572 e morto nel 1653. Di lui abbiamo: Catalogus plantarum quae circa Altdorfium Noricum nascuntur del 1615, Cornucopiae Florae Giessensis et Catalogus herbarum circa Giessam del 1623, etc. Gli è stato anche attribuito Hortus Eystettensis. Vedere Besleria.

Jungermannia platyphylla – Dal greco platýs, largo, e phýllon, foglia. Le cui foglioline sono allargate.

Jungermannia resupinata – Dal latino resupinatus, ricurvo, rivoltato. Fiorisce con la sua superficie inferiore.

Jungermannia dilatata – Dilatata, gonfiata. La parte inferiore del suo fogliame è rigonfia e arrotondata a forma di cappuccio.

Jungermannia varia – Che varia, che possiede diverse forme. Questa pianta sembra avere due tipi di foglie, in quanto ciascuna possiede due lobi disuguali, uno dei quali è più arrotondato dell'altro.

Jungermannia pulcherrima – Il latino pulcherrima significa bellissima. Le sue foglie sono cosparse di punti che producono un bell'effetto se visti al microscopio.

Jungermannia julaceaJuli (in quale lingua?) significa amenti o fiori maschili del nocciolo. I getti di questa pianta sono cilindrici più o meno come un amento di nocciolo.

Jungermannia tricophylla – Dal greco thríx, genitivo trichós, capello, e phýllon, foglia. Le cui foglie sono capillari.

Jungermannia sertularoїdes – Sertularia è il nome che gli entomologi attribuiscono a un tipo di verme il cui corpo è articolato. Le foglie di questa pianta sono composte da articolazioni che l'hanno fatta paragonare al verme sertularia. Questo termine viene dal latino sertula, diminutivo di serta, piccola corda, ghirlanda.

Jungermannia epiphylla – Dal greco epí, sopra, e phýllon, foglia. I suoi peduncoli nascono al centro delle sue foglie.

JUNGIA. Joachim Jungius*, né à Lubeck en 1587, mort en 1657, professeur de botanique à Hambourg, après l’avoir été à Helmstadt. On a de lui, en 1662, un ouvrage intitulé: Isagoge physica doxoscopica, que l’on peut rendre par Introduction à la connoissance des merveilles de la nature.

Jean Vagelius a publié, vingt-un ans après la mort de Jungius, un de ses ouvrages sous le titre de Isagoge philosophica, ou Introduction à la science des plantes.

JUNGIA – Joachim Jungius, nato a Lubecca nel 1587, morto nel 1657, professore di botanica ad Amburgo dopo esserlo stato a Helmstedt. Abbiamo una sua opera pubblicata nel 1662 dal titolo Isagoge physica doxoscopica, che si può tradurre come Introduzione alla conoscenza delle meraviglie della natura.

Jean Vagelius ha pubblicato, 21 anni dopo la morte di Jungius, una della sue opere col titolo di Isagoge philosophica, o Introduction à la science des plantes.

JUNIPERUS. Du celtique jeneprus qui signifie rude, âpre. On connoît le feuille épineuse de cet arbuste.

En françois, genièvre, altéré de juniperus.

La résine du geniévrier est connue sous le nom de sandarach, altéré de l’arabe sandaroùs. Golius*, pag. 1225.

J. sabina. Originaire du pays des Sabins[5]: cet arbuste croît sur les montagnes incultes de l’Italie.

J. oxycedrus (ὀξύς, aigu, piquant: cèdre à feuilles épineuses). Ses feuilles lui donnent l’aspect du vrai cèdre. On donne vulgairement le nom de cèdre avec un épithète particulière aux grands geniévriers, comme ceux des Bermudes, de la Virginie, etc. Ces noms impropres, employés par les anciens botanistes et conservés par les jardiniers, jettent de la confusion dans la botanique.

J. thurifera (thus, thuris, encens; fero, je porte). C’est-à-{à}dire, qui produit une résine d’une odeur aromatique analogue à celle de l’encens.

Le nom latin thus vient du grec θύω, je sacrifie; de l’usage que l’on a toujours fait de l’encens dans les sacrifices[6]. Voy. Thuya.

Encens est abrégé d’incensus, participe d’incendo, je brûle. Toujours en raison de l’usage que l’on en fait.

Les Grecs appeloient l’encens λίβανος, dérivé de l’arabe (libàn). Golius*, pag. 2099. C’est par les Arabes que les Grecs le connurent, ainsi que les autres productions de l’Orient.

JUNIPERUS – Dal celtico jeneprus che significa rude, aspro. Si conosce la foglia spinosa di questo arbusto.

In francese è detto genièvre, alterazione del latino juniperus.

La resina del ginepro è nota sotto il nome di sandarach, alterazione dell’arabo sandaroùs. Golius, pag. 1225.

Juniperus sabina – Originario del paese dei Sabini: questo arbusto cresce sulle montagne incolte dell'Italia.

Juniperus oxycedrus – In greco oxýs significa acuto, pungente: cedro dalle foglie spinose. Le sue foglie gli conferiscono l'aspetto del vero cedro. Volgarmente si attribuisce il nome di cedro con un epiteto particolare ai grandi ginepri come quelli delle Bermude, della Virginia etc. Questi nomi impropri, impiegati dagli antichi botanici e conservati dai giardinieri, gettano confusione nella botanica.

Juniperus thurifera – In latino thus, genitivo thuris, è l'incenso, e fero significa io porto. Cioè, che produce una resina di un odore aromatico analogo a quello dell'incenso.

Il nome latino thus, deriva dal greco thúø, io sacrifico, per l'uso che si è sempre fatto dell'incenso nei sacrifici. Vedere Thuya.

Il francese encens, incenso, è l'abbreviazione del latino incensus, participio passato di incendo, io brucio. Sempre in ragione dell'uso che se ne fa.

I Greci chiamavano l'incenso líbanos, derivato dall'arabo (libàn). Golius, pag. 2099. È attraverso gli Arabi che i Greci lo conobbero, così come gli altri prodotti dell'Oriente.

JUSSIAEA. En l’honneur de l’illustre famille de Jussieu, en qui l’amour de la botanique semble héréditaire, et qui, depuis un siècle entier, en recule les bornes avec autant d’application que de succès.

Antoine de Jussieu*, né à Lyon en 1686, mort en 1758, professeur de botanique au Jardin du Roi, membre de l’Académie des Sciences. On a de lui des mémoires sur plusieurs plantes exotiques, un Discours sur les progrès de la Botanique. C’est encore lui qui rédigea et publia les Oeuvres de Barrelier*.

Bernard de Jussieu*, son frère, né en {1698} <1699>, mort en 1777, professeur au même Jardin, et membre de la même Académie. On a de lui des Mémoires sur plusieurs plantes; une seconde édition des Plantes des environs de Paris, par Tournefort*; et une Disposition des plantes du Jardin de Trianon, publiée par son neveu.

Joseph de Jussieu*, leur troisième frère, né en 1704, et mort en 1779. Associé aux savans que Louis XV envoya au Pérou pour y mesurer un degré sous la ligne: son voyage en Amérique dura trente-six ans. Il y fit un grand nombre de découvertes, et il en rapporta beaucoup de plantes nouvelles.

Enfin, Antoine-Laurent de Jussieu*, leur neveu, né en 1748, démonstrateur au Jardin des Plantes, membre de l’Institut, etc. On a eu de lui, en 1789, un Genera plantarum, rédigé d’après le système qui porte son nom.

JUSSIAEA – In onore dell'illustre famiglia de Jussieu, nella quale l'amore della botanica sembra ereditario e che dopo un secolo intero ne allarga i limiti con altrettanta applicazione che successo.

Antoine de Jussieu, nato a Lione nel 1686, morto nel 1758, professore di botanica al Giardino del Re, membro dell'Accademia delle Scienze. Di lui abbiamo delle Memorie su numerose piante esotiche e un Discours sur les progrès de la Botanique. È ancora lui che curò la redazione e pubblicò le Oeuvres di Jacques Barrelier.

Bernard de Jussieu, suo fratello, nato nel 1699, morto nel 1777, professore nello stesso Giardino e membro della stessa Accademia. Di lui abbiamo delle Memorie su numerose piante, una seconda edizione di Plantes des environs de Paris grazie a Tournefort, e una Disposition des plantes du Jardin de Trianon pubblicata da suo nipote.

Joseph de Jussieu, loro terzo fratello, nato nel 1704 e morto nel 1779. Associato ai sapienti che Luigi XV inviò in Perù per misurarvi un grado sotto la linea (l'arco di un meridiano). Il suo viaggio in America durò 36 anni. Vi fece un gran numero di scoperte e ne trasse numerose piante nuove.

Infine, Antoine-Laurent de Jussieu, loro nipote, nato nel 1748, dimostratore al Giardino delle Piante, membro dell'Istituto etc. Nel 1789 abbiamo avuto da lui un Genera plantarum redatto in base al sistema che porta il suo nome.

JUSTICIA. Jacques Justice*, cultivateur écossois, dont on a eu, en 1754, le Jardinier écossois; et en 1758, le Jardinier anglois.

J. adhatoda (adhatode, nom de cet arbuste en l’île de Ceylan). Il exprime, selon Plukenet*, Almag., pag. 9, la vertu de chasser le foetus mort, hors du sein de la mère. Comme ces plantes chassent leurs semences avec élasticité, il est à croire que leur nom fait allusion à cet effet.

Amman*., Muz. Zey., 2 - 43, l’écrit adha todha.

J. ecbolium. Du grec ἐκβάλλω, je rejette, j’expulse. Même sens que ci-dessus.

J. nasuta (nasutus, qui a un grand nez, dérivé de nasus, nez). Nom donné à cette plante, parce que sa fleur forme un tube allongé et de couleur de chair, que l’on a comparé à un grand nez.

J. pectoralis (pectoral). On en fait, en l’île de Saint-Domingue, un sirop estimé contre les maladies de poitrine. Jacquin*, Amér., 4.

J. gendarussa. Nom de cette plante en malais. Il exprime en cette langue l’odeur de sauvagin qu’exhalent toutes les parties de cette plante. Rumphius*.

JUSTICIA – James Justice, coltivatore scozzese, dal quale nel 1754 abbiamo avuto il Jardinier écossois e nel 1758 il Jardinier anglois.

Justicia adhatodaAdhatode è il nome di questo arbusto nell'isola di Ceylon. Secondo Plukenet (Almag., pag. 9) esprime la virtù di scacciare fuori dall'utero materno il feto morto. Siccome queste piante emettono i loro semi con elasticità, c'è da credere che il loro nome fa allusione a questo effetto.

Amman, Muz. Zey., 2 - 43, lo scrive adha todha.

Justicia ecbolium – Dal greco ekbállø, io rigetto, io espello. Lo stesso significato della specie precedente,

Justicia nasuta – In latino nasutus significa dal grande naso, derivato da nasus, il naso. Nome dato a questa pianta perché il suo fiore forma un tubo allungato e del colore della carne che è stato paragonato a un grande naso.

Justicia pectoralis – Pettorale. Nell'isola di Santo Domingo se ne fa uno sciroppo ritenuto efficace contro le malattie polmonari. Jacquin, Amér., 4.

Justicia gendarussa – Nome di questa pianta in Malesia. Il nome esprime in questa lingua l'odore di selvatico che esalano tutte le parti di questa pianta. Rumphius.



[1] I Maina sono un gruppo etnico o un gruppo tribale che vive presso il fiume Marañón in Perù. Parlavano un dialetto della lingua omurano.

[2] Lo Stige (fiume del lamento) è uno dei cinque fiumi presenti negli Inferi secondo la mitologia greca e romana. Gli altri sono Cocito, Acheronte, Flegetonte e Lete.

[3] Cette fable, comme toutes celles de ce genre, tient à la vérité par un point. Le Styx est une fontaine du Péloponnèse, dont les eaux chargées de particules nuisibles, sont mortelles aux hommes comme aux animaux: c’est pour en exprimer les dangereux effets qu’on a dit poétiquement que c’étoit un fleuve de l’enfer; la mythologie a fini par consacrer cette expression. - Questa favola, come tutte quelle di questo genere, aderisce al vero in un punto. Lo Stige è una fontana del Peloponneso le cui acque, cariche di particelle nocive, sono mortali sia per gli uomini che per gli animali. È per esprimerne gli effetti pericolosi che poeticamente si è detto che era un fiume dell'inferno. La mitologia ha finito per consacrare questa espressione. [de Théis]

[4] Sertularia è un genere di Hydrozoa della famiglia Sertulariidae.

[5] I Sabini sono stati un antico popolo dell'Italia centrale. La loro area di insediamento era compresa all'incirca tra l'alto Tevere, il Nera e l'Appennino marchigiano, in corrispondenza cioè dell'odierna provincia di Rieti e della confinante regione dell'alto Aterno in provincia dell'Aquila.

[6] On remarquera que cet usage étoit raisonné, et non purement religieux, comme on le pourroit croire. Dans des temples fermés où ruisseloit sans cesse le sang d’un grand nombre d’animaux, la putréfaction eût bientôt corrompu l’air, si l’on ne l’avoit purifié à chaque instant par le feu et les parfums (Voyez le genre Thuya). - Si noterà che questo uso era ragionato, e non puramente religioso come si potrebbe credere. In templi chiusi, dove scorreva incessantemente il sangue di un grande numero di animali, la putrefazione avrebbe ben presto corrotto l'aria se non la si fosse costantemente purificata col fuoco e coi profumi (Vedere il genere Thuya). [de Théis]