LE POULAILLER
IL POLLAIO
di Charles-Émile Jacque

1858

PARTE QUARTA
Capitolo 7


[315] QUATRIÈME PARTIE

PARTE QUARTA

CHAPITRE VII

CAPITOLO VII

Incubation artificielle.

Incubazione artificiale

Tant de personnes s’intéressent à la question de l’incubation artificielle et s’imaginent qu’elle peut être féconde en résultats heureux, que ce serait une lacune impardonnable de ne pas les mettre à même de juger elles-mêmes en leur donnant l’exposé des travaux exécutés jusqu’à ce jour dans l’espérance d’un succès définitif. Voici comment s’exprime, à ce égard, M. F. Malézieux dans le Manuel de la fille de basse cour:

Molte persone si interessano all’argomento dell’incubazione artificiale e suppongono che essa può essere feconda di felici risultati, per cui sarebbe una imperdonabile lacuna non metterle direttamente in grado di giudicare fornendo loro l’esposizione dei lavori eseguiti fino a oggi nella speranza di un definitivo successo. Ecco come si esprime, a tale riguardo, il signor F. Malézieux nel Manuale della ragazza di cortile:

«Les peuples de l’Inde sont probablement les premiers qui se soient occupés d’éclosion artificielle; et ils ont dû employer la chaleur produite par les substances organisées en décomposition: il paraît du reste que c’est encore le moyen suivi par les Chinois modernes pour faire éclore les canards. De l’Inde, ces inventions auront passé en Égypte, Aristote et, près de lui, Pline le Naturaliste, nous disent que les anciens Égyptiens mettaient leurs oeufs dans des vases qu’ils enfouissaient en terre, et qu'ils les échauffaient au moyen du fumier. Mais ce procédé primitif fut remplacé par l’incubation artificielle à l’aide des fameux mamals qui existent encore dans l’Égypte moderne, et dont on a tant parlé parmi nous.

«Le popolazioni dell’India sono probabilmente le prime a essersi occupate di una schiusa artificiale; hanno dovuto usare il calore generato dalle sostanze organizzate in decomposizione: pare d’altronde che questo è ancora il metodo seguito dai moderni Cinesi per far schiudere le anatre. Dall’India, queste invenzioni sarebbero passate in Egitto. Aristotele, e con lui Plinio il Naturalista, ci dicono che gli antichi Egizi mettevano le loro uova in vasi che seppellivano nel terreno e che scaldavano per mezzo del letame. Ma tale procedimento primitivo fu sostituito dall’incubazione artificiale con l’aiuto dei famosi mamals che esistono ancora nell’Egitto moderno, e di cui si è tanto parlato tra di noi.

[316] «Le mamal-el-katakgt ou el-farroug (fabrique à poulets) est un bâtiment rectangulaire coupé dans la longueur par un corridor, de chaque côté duquel se trouvent les fours où se fait l’éclosion. Ces fours sont à double étage: il est muni d’une porte ouvrant sur le corridor, et d’un trou circulaire assez grand, qui communique avec l’étage supérieur; ce dernier a les mêmes dimensions, si ce n’est une quarantaine de centimètres de plus en hauteur; il est percé de cinq ouvertures, deux latérales communiquant avec les fours voisins, une supérieure, située au milieu de la voûte et pouvant donner accès a l’air extérieur, puis une porte ouvrant sur le corridor, et enfin, inférieurement, le trou circulaire commun aux deux étages. Attenant au local, qui renferme les fours, se trouve l’endroit où l’on prépare la braise ardente, qui se fait tout bonnement avec des mottes composées de paille mélangée de fiente de chameau, de crottin de cheval ou de bouse de vache. Tout à côté encore, il existe une chambre destinée à recevoir les poussins nouvellement éclos. Un magasin pour les oeufs et un logement pour le surveillant complètent l’ensemble des pièces qui  constituent un mamal égyptien.

«Il mamal-el-katakgt o el-farroug (fabbrica di pulcini) è una costruzione rettangolare divisa in lunghezza da un corridoio, a ogni lato del quale si trovano i forni nei quali si pratica la schiusa. Questi forni sono a piano doppio: esso è dotato di una porta che si apre nel corridoio e di un foro circolare abbastanza grande che comunica col piano superiore; quest’ultimo ha le stesse dimensioni, tranne che per una quarantina di centimetri in più in altezza; è forato da 5 aperture, 2 laterali comunicanti coi forni vicini, una superiore, situata nel mezzo della volta e in grado di dare accesso all’aria esterna, poi una porta che si apre sul corridoio, e infine, inferiormente, il foro circolare comune ai due ripiani. Attiguo al locale che racchiude i forni si trova il posto dove si prepara la brace ardente, che viene prodotta semplicemente con delle formelle composte di paglia mescolata a sterco di cammello, di cavallo o di vacca. Ancora accanto c’é una stanza destinata a ricevere i pulcini schiusi di recente. Un magazzino per le uova e un alloggio per il sorvegliante completano il complesso dei locali che costituiscono un mamal egiziano.

«Passons maintenant aux détails de l’opération, et, pour plus de clarté, désignons les fours situés de chaque côté du corridor par des numéros, ceux de droite par 2, 4, 6, 8, 10, 12, et ceux de gauche par 1, 3, 5, 7, 9, 11. On commence par mettre en activité les numéros 2, 6 et 10 d’un côté, ainsi que les numéros 1, 5 et 9 de l’autre. Pour cela, on dépose dans les étages inférieurs de ces fours trois lits d’oeufs sur une couche de paille hachée et de poussière; puis on porte dans les étages supérieurs de la braise ardente, qu’on place dans une rigole régnant tout autour du trou circulaire qui fait communiquer ensemble les deux étages. Le feu est convenablement entretenu pendant une dizaine de jours. C’est la première période de l’opération. Au bout de ces dix jours, on laisse éteindre le feu, et on monte les oeufs de l’étage inférieur à l’étage supérieur. En même temps, on met en activité les fours intermédiaires, nos 4, 8 et 12 à droite, nos 3, 7 et 11 à gauche, lesquels étaient jusque-là restés vides; dans ceux-ci, comme dans les premiers, on place des oeufs à l’étage inférieur et de la braise ardente à l’étage supérieur. [317] C’est la seconde période de l’opération. Elle dure également une dizaine de jours, à la fin desquels les poussins éclosent des premiers oeufs, qui ont continué d’être échauffés par les ouvertures latérales communes à tous les compartiments de l’étage supérieur. Les poussins éclos sont retirés du four et déposés pendant quelque temps, avant être remis aux personnes qui les élèvent, dans une chambre où règne une température convenable. La première série de fours étant libre, on recommence une nouvelle fournée en mettant des oeufs dans l’étage inférieur et de la braise dans l’étage supérieur. C’est alors que les oeufs de la seconde série de fours changent d’étage, et ainsi de suite. On voit que l’opération totale dure vingt à vingt-deux jours, divisés en deux périodes, et que tous le dix ou onze jours le mamal produit une certaine quantité de poussins.

«Passiamo ora ai dettagli dell’operazione e, per maggiore chiarezza, identifichiamo i forni situati a ogni lato del corridoio con dei numeri, quelli di destra con 2, 4, 6, 8, 10, 12, e quelli di sinistra con 1, 3, 5, 7, 9, 11. Si inizia mettendo in attività i numeri 2, 6 e 10 di un lato, e i numeri 1, 5 e 9 dell’altro. Per fare ciò, si depongono sui piani inferiori di questi forni tre strati di uova su un letto di paglia tritata e di cenere; poi si porta nei piani superiori della brace ardente che viene messa in una canalina disposta tutt'attorno al foro circolare che pone in comunicazione i due piani. Il fuoco viene convenientemente mantenuto per una decina di giorni. Questo è il primo periodo dell’operazione. Al termine di questi 10 giorni si lascia spegnere il fuoco e si spostano le uova dal piano inferiore al piano superiore. Nello stesso tempo si mettono in attività i forni intermedi, i numeri 4, 8 e 12 a destra, i numeri 3, 7 e 11 a sinistra, che fino ad allora erano rimasti vuoti; in questi, come nei primi, si mettono delle uova nel piano inferiore e della brace ardente nel piano superiore. È il secondo periodo dell’operazione. Anche questo dura una decina di giorni, al termine dei quali i pulcini schiudono dalle prime uova, che hanno continuato a essere scaldate attraverso le aperture laterali, comuni a tutti gli scompartimenti del piano superiore. I pulcini schiusi sono tolti dal forno e, prima di essere consegnati alle persone che li allevano, vengono deposti per qualche tempo in una stanza ove c’é una temperatura appropriata. Essendo libera la prima serie di forni, si ricomincia una nuova infornata mettendo delle uova nel piano inferiore e della brace nel piano superiore. È allora che le uova della seconda serie di forni cambiano di piano, e così di seguito. Ci si rende conto che l’operazione complessiva dura da 20 a 22 giorni, suddivisi in 2 periodi, e che ogni 10 o 12 giorni il mamal produce una certa quantità di pulcini.

«Nous ferons remarquer que ce procédé d’incubation artificielle a le mérite d’être assez exactement calqué sur la nature. Le lecteur se sera déjà aperçu que les oeufs n’y sont jamais échauffés de bas en haut: pendant les dix premiers jours, ils reçoivent la chaleur de l’étage supérieur, c’est-à-dire de haut en bas comme sous une poule, et, pendant la seconde moitié de l’opération, ils sont maintenus dans une atmosphère convenable au moyen de l’air chaud qui leur arrive latéralement des fours voisins, dans l’étage supérieur desquels le feu vient d’être déposé.

«Faremo notare che questo procedimento di incubazione artificiale ha il merito di essere abbastanza esattamente ricalcato sulla natura. Il lettore si sarà già accorto che le uova non vi vengono mai riscaldate dal basso verso l’alto: durante i primi 10 giorni ricevono il calore dal piano superiore, cioè dall’alto al basso come sotto una gallina, e, durante la seconda metà dell’operazione, vengono mantenuti in un’atmosfera adatta per mezzo dell’aria calda che giunge loro lateralmente dai forni vicini, nel ripiano superiore dei quali il fuoco è appena stato collocato.

«Il ne sera pas inutile de faire observer que le succès de l’opération dépend du tact des chauffeurs de mamal. Ces pauvres paysans égyptiens ignorent cependant que la température nécessaire à l’incubation est environ 40 degrés centigrade; d’ailleurs, le thermomètre est pour eux un instrument inconnu; mais ils ont une si grande habitude, qu’ils entretiennent constamment dans leurs fours une chaleur de 35 à 40 degrés. Aussi les poussins éclosent au bout de vingt ou vingt-deux jours dans le mamal égyptien, tandis que dans la couveuse Cautelo, ils viennent souvent au monde vers le dix-huitième au dix-neuvième jour. Mais, en revanche, les poussins nés dans les appareils modernes sont, comme les [318] plantes de serre chaude, d’un tempérament si délicat qu’ils supportent bien difficilement la température extérieure.

«Non sarà inutile far notare che il successo dell’operazione dipende dal tatto di coloro che riscaldano un mamal. Questi poveri contadini egiziani ignorano però che la temperatura necessaria all’incubazione è circa 40°C; d’altro canto, il termometro è per loro uno strumento sconosciuto; ma essi hanno una così grande pratica, da mantenere costantemente nei loro forni un calore dai 35 ai 40 gradi. Così i pulcini schiudono dopo 20 o 22 giorni nel mamal egiziano, mentre nell’incubatrice Cautelo nascono spesso verso il 18° o il 19° giorno. Ma, in compenso, i pulcini nati negli apparecchi moderni sono, come le piante di serra calda, di una costituzione talmente delicata che ben difficilmente tollerano la temperatura esterna.

«Le mamal égyptien, en apparence si grossièrement construit, est du reste très-propre à sa destination. Presque enfoui dans la terre, il ne subit que peu des variations de la température extérieure. Le pauvre combustible qu’on y emploie se prête peut-être aussi, beaucoup mieux qu’un plus riche, à fournir une chaleur modérée et suffisamment humide. Les nombreuses ouvertures dont est percé le compartiment qui contient le feu sont aussi d’une grande utilité pour régler la température: lorsque le chauffeur sent qu’il fait trop chaud, il ouvre les portes; lorsque, au contraire, il s’aperçoit que la température baisse par trop, il intercepte toute communication avec l’air extérieur.

«Il mamal egiziano, in apparenza costruito così grossolanamente, è peraltro molto adeguato al suo scopo. Quasi sepolto nel terreno, subisce poco le variazioni della temperatura esterna. Inoltre il combustibile povero che vi viene impiegato forse si presta, molto meglio di uno più ricco, a fornire un calore moderato e sufficientemente umido. Le numerose aperture dalle quali è forato il compartimento che contiene il fuoco sono pure di grande utilità per regolare la temperatura: quando il fuochista percepisce che fa troppo caldo, apre le porte; invece, quando si accorge che la temperatura si abbassa troppo, blocca tutte le comunicazioni con l’aria esterna.

«Cette méthode d’incubation artificielle existe depuis plusieurs milliers d’années en Égypte; elle était autrefois entre les mains des prêtres, qui très-probablement l’inventèrent. Ceux qui la pratiquent aujourd’hui sont de pauvres diables de paysans qu’on appelle Berméens, du nom d’un village voisin du Caire. Les Berméens ne sont en quelque sorte que les employés de propriétaires du pays avec lesquels ils partagent par moitié les bénéfices, qui consistent dans le tiers, ou un peu moins, des oeufs qu’on leur donne à couver. Il y a ordinairement un mamal pour quinze ou vingt villages. Les habitants apportent leurs oeufs, reçoivent un bon en échange, et reviennent au bout de vingt-deux jours prendre autant de fois deux poussins qu’ils ont donné trois oeufs.

«Questo sistema di incubazione artificiale esiste in Egitto da molte migliaia di anni; anticamente era nelle mani dei sacerdoti, che molto probabilmente l’inventarono. Quelli che la praticano oggi sono dei poveri diavoli di contadini che si chiamano Bermesi, dal nome di un villaggio vicino al Cairo. I Bermesi in certo qual modo sono solo i dipendenti di proprietari del paese coi quali condividono per metà gli utili, che consistono nel terzo, o un poco meno, delle uova che si danno loro da covare. C’è solitamente un mamal per 15 o 20 villaggi. Gli abitanti portano le loro uova, ricevono in cambio un buono, e ritornano alla fine di 22 giorni a prendere 2 pulcini per ogni 3 uova che hanno dato.

«Ces poussins, qui demandent les plus grands soins, surtout pendant les deux ou trois premières semaines, sont ordinairement élevés par des femmes. Elles en ont souvent trois ou quatre cents à la fois, et elles les tiennent le plus chaudement et le plus sèchement qu’elles peuvent, les mettant sur les terrasses qui couvrent leurs maisons, et les abritant pendant la nuit.

«Questi pulcini, che richiedono le maggiori cure, sopratutto durante le prime due o tre settimane, sono comunemente allevati da donne. Esse ne hanno sovente 300 o 400 alla volta, e li tengono il più possibile al caldo e all’asciutto, mettendoli sulle terrazze che ricoprono le loro abitazioni, e mettendoli al riparo durante la notte.

«La quantité de poulets produite annuellement par les mamals était d’une centaine de millions dans l’ancienne Égypte, et on la porte encore aujourd’hui à une trentaine de millions.

«La quantità di pulcini prodotta annualmente coi mamals era di un centinaio di milioni nell’antico Egitto, e ancora oggi la si valuta una trentina di milioni.

«On a essayé, à differentes époques, d’introduire en Europe le procédé égyptien: d’abord, dans l’antiquité, chez les Grecs et chez [319] les Romains; puis, au moyen âge, à Malte, en Sicile et en Italie; et enfin en France, où deux rois s’occupèrent de faire construire des fours, Charles VII à Amboise et François Ier à Montrichard. Sous les règnes suivants, on tenta encore des essais dont Olivier de Serres nous entretient. À une époque beaucoup plus récente, de nombreuses expériences furent faites par plusieurs savants: on connaît les essais de Réaumur, et ses couches de fumier renouvelées des Indiens et des Chinois; après lui vinrent les tentatives de l’abbé Copineau, de Dubois, de Bonnemain et de plusieurs autres dont il serait intéressant, mais beaucoup trop long, d’analyser les travaux et de décrire les appareils. Toutes ces expériences ont prouvé la difficulté de s’approprier le secret des Berméens d’Égypte: malgré la découverte du thermomètre, nos savants n’ont jamais pu égaler la précision de ces pauvres paysans du Caire qui, dépourvus de tout instrument pour mesurer la température, règlent cependant leur feu avec tant d’habileté qu’ils réussissent à faire éclore la presque totalité des oeufs.

«In epoche diverse si è tentato di introdurre in Europa il procedimento egiziano: dapprima, nell’antichità, presso i Greci e i Romani; poi, nel medioevo, a Malta, in Sicilia e in Italia; e infine in Francia, dove due re provvidero a far costruire dei forni, Carlo VII ad Amboise e Francesco I a Montrichard. Sotto i successivi regni, si tentarono ancora degli esperimenti sui quali ci intrattiene Olivier de Serre. In un'epoca molto più recente numerose esperienze furono fatte da molti scienziati: si conoscono le prove di Réaumur, e i suoi strati di letame rinnovati dagli Indiani e dai Cinesi; dopo di lui vennero i tentativi dell’abate Copineau, di Dubois, di Bonnemain e di molti altri dei quali sarebbe interessante, ma troppo lungo, analizzare i lavori e descrivere le apparecchiature. Tutte queste esperienze hanno dimostrato la difficoltà di appropriarsi del segreto dei Bermesi d’Egitto: nonostante la scoperta del termometro, i nostri scienziati non hanno mai potuto uguagliare la precisione dei poveri contadini del Cairo che, privi di ogni strumento per misurare la temperatura, tuttavia regolano il loro fuoco con tale abilità che riescono a far schiudere la quasi totalità delle uova.

«On a dû reconnaître qu’un procédé nécessaire et praticable dans certains pays ne présentait en France ni les mêmes avantages ni le mêmes facilités. Il paraît que sous le climat de l’Égypte les poules se refusent obstinément à couver, et qu’elles contraignent ainsi l’homme à employer des moyens artificiels pour obtenir des poussins, tandis que chez nous on n’éprouve pas la même disette de bonnes couveuses. D’un autre côté, le ciel chaud de l’Afrique est si favorable à la santé des jeunes poulets, qu’ils peuvent se passer des soins maternels; en France, le plus difficile n’est pas de faire éclore, mais d’élever ces frêles créatures, incapables pendant longtemps de supporter l’influence directe d’un climat humide et froid.

«Si è dovuto riconoscere che un procedimento necessario e praticabile in certi paesi non presentava in Francia né gli stessi vantaggi né le stesse facilità. Sembra che sotto il clima dell’Egitto le galline si rifiutano ostinatamente di covare, e che così costringono l’uomo a usare dei mezzi artificiali per ottenere dei pulcini, mentre da noi non si sente la stessa mancanza di buone chiocce. D’altra parte, il cielo caldo dell’Africa è talmente favorevole alla salute dei giovani pulcini, che essi possono fare a meno delle cure materne; in Francia, la cosa più difficile non è quella di far schiudere, ma di allevare queste fragili creature, incapaci di sopportare per lungo tempo l’influenza diretta di un clima umido e freddo.

«Cependant quelques personnes intelligentes et soigneuses ont réussi à surmonter ces obstacles, et, en prenant la précaution de mettre d’abord leurs poussins dans des appartements de moins en moins chauffés, elles sont parvenues à les accoutumer graduellement à la température extérieure. Mais les moyens ingénieux, tels que les mères artificielles en peaux d’agneaux garnies de leur laine, mis en usage par des amateurs patients, ne sauraient être facilement [320] employés par le commun des ménagères: et, tout en payant un juste tribut d’éloges aux hommes habiles qui ont perfectionné en France et en Angleterre les diverses méthodes d’incubation artificielle, nous devons dire qu’il est infiniment plus sûr, plus commode et probablement moins coûteux d’élever des poulets à la manière ordinaire.»

«Tuttavia alcune persone intelligenti e scrupolose sono riuscite a superare questi ostacoli e, assumendo la precauzione di mettere per prima cosa i loro pulcini in ambienti sempre meno riscaldati, sono giunte ad abituarli gradatamente alla temperatura esterna. Ma i sistemi ingegnosi, come le madri artificiali fatte con pelli d’agnello guarnite della loro lana, messi in uso da appassionati dotati di pazienza, non potrebbero essere facilmente adottati dalle comuni massaie: e, pur riconoscendo un giusto tributo di elogi ai valenti uomini che in Francia e in Inghilterra hanno perfezionato i vari metodi di incubazione artificiale, dobbiamo dire che è infinitamente più sicuro, più comodo e probabilmente meno costoso allevare pulcini nel solito modo.»

Voici maintenant ce que dit à cet égard M. Mariot-Didieux:

Ecco adesso ciò che dice a questo riguardo il signor Mariot-Didieux:

«L’art de faire éclore artificiellement des oeufs de poule est très-anciennement connu en Égypte et en Chine. En Égypte, l’invention en est attribuée aux anciens prêtres d’Isis.

«L’arte di far schiudere artificialmente delle uova di gallina è nota in Egitto e in Cina da tempi molto antichi. In Egitto l’invenzione è attribuita agli antichi sacerdoti di Iside.

«Isis et Cérès ne seraient, au dire de quelques historiens, que la même princesse bienfaisante qui aurait autrefois régné sur l’Égypte. Selon d’autres auteurs, ce ne serait que l’agriculture personnifiée sous ces noms.

«A detta di alcuni storici, Iside e Cerere non sarebbero altro che la stessa benefica principessa che anticamente avrebbe regnato sull’Egitto. Secondo altri autori, non sarebbe altro che l’agricoltura personificata sotto questi nomi.

«Les prêtres du culte d’Isis, en Égypte aussi bien qu’en Celtique, paraissent s’être spécialement occupés d’agriculture et d’économie rurale. L’importance de celle-ci méritait bien une semblable institution, puisqu’ils s’occupaient d’étudier cette vaste science, et d’en propager les principes sous le nom de la divinité tutélaire des champs et de toutes les productions de la nature.

«In Egitto i sacerdoti del culto di Iside, altrettanto bene quanto tra i Celti, sembrano essersi occupati specialmente di agricoltura e di economia rurale. L’importanza di questa economia meritava bene una simile istituzione, poiché essi si occupavano di studiare questa vasta scienza e di diffonderne i principi sotto il nome della divinità tutelare dei campi e di tutti i prodotti della natura.

«Les fours ou couvoirs des Égyptiens, désignés dans le pays sous le nom de ma-mals et qui existaient en grand nombre dans les royaumes que nous avons désignés plus haut, n’existent plus qu’à Mansoura, au village de Bermé, situé dans le Delta du Nil. D’après les historiens les plus récents, le nom Béhermiens serait le nom collectif d’une population de cinq à six villages dont Bermé est le centre et où les fours sont les plus nombreux. Ces habitants seraient aujourd’hui les seuls qui auraient conservé l’industrie héréditaire de diriger ces fours.

«I forni o incubatoi degli Egiziani, chiamati nel paese col nome di ma-mals e che esistevano in gran numero nei regni che abbiamo detto sopra, ci sono solo a Mansoura, nel villaggio di Bermé, situato nel delta del Nilo. Secondo gli storici più recenti, il nome di Bermesi sarebbe il nome collettivo di una popolazione di 5 o 6 villaggi dei quali Bermé è il centro e dove i forni sono più numerosi. Oggi questi abitanti sarebbero i soli che avrebbero conservato la capacità ereditaria di gestire questi forni.

«Au dire des historiens, les seuls fours d’Égypte auraient anciennement fait naître annuellement cent millions de poulets; aujourd’hui les ma-mals des Béhermiens en font encore naître annuellement trente millions. Les historiens son muets sur la nature des aliments fournis à ces nombreux poulets.

«Al dire degli storici, anticamente i soli forni d’Egitto avrebbero fatto nascere annualmente 100 milioni di pulcini; oggi i mamals dei Bermesi ne fanno ancora nascere annualmente 30 milioni. Gli storici tacciono circa la natura degli alimenti somministrati a questi numerosi pulcini.

[321] «L’histoire des ma-mals d’Égypte et des cages chinoises (ces dernières sont destinées à l’incubation des oeufs de canes) fut importée en Europe par le R. P. Juan Gonzalès de Mendoce, Espagnol, et traduite en français, en 1600, par Luc de la Porte.

«La storia dei mamals  d’Egitto e delle gabbie cinesi (queste ultime sono destinate all’incubazione delle uova di anatra) fu importata in Europa dal Rev. Padre Juan González de Mendoza, spagnolo, e tradotta in Francia nel 1600 da Luc de la Porte.

«Bien antérieurement à Gonzalès, des historiens avaient parlé des fours d’Égypte, et entre autres Aristote; mais ces historiens n’en avaient parlé que par tradition, et c’est sur ces traditions qu’à Florence et à Naples on avait bâti des fours qui n’ont point eu de succès.

«Ben prima di González, alcuni storici avevano parlato dei forni di Egitto, e tra l'altro Aristotele; ma questi storici ne avevano parlato solo per tradizione, ed è su queste tradizioni che a Firenze e a Napoli si erano costruiti dei forni che non hanno avuto alcun successo.

«Charles VII, en France, en fit bâtir à Amboise vers l’année 1415, et François Ier à Montrichard vers l’année 1540; mais, comme celle des Italiens, ces constructions n’eurent probablement aucun succès, parce que ces fours étaient construits dans des conditions traditionnelles.

«In Francia Carlo VII ne fece costruire ad Amboise verso l’anno 1415, e Francesco I a Montrichard verso l’anno 1540; ma, come quella degli Italiani, queste costruzioni non ebbero probabilmente alcun successo, perché questi forni erano costruiti secondo metodi tradizionali.

«D’après la description de Gonzalès et de quelques autres voyageurs, qui depuis rapportèrent des dessins de ces fours, le célèbre physicien Réaumur fit des tentatives en ce genre; mais, au lieu de chercher à perfectionner les fours d’Égypte, il créa de nouvelles méthodes et obtint quelques succès. Il publia en trois volumes, en 1749, son traité de l’art de faire éclore en toutes saisons des oiseaux domestiques de toutes espèces.

«Dopo la descrizione di González e di alcuni altri viaggiatori, che successivamente fornirono dei disegni di questi forni, il celebre fisico Réaumur fece dei tentativi di questo tipo; ma, invece di cercare di perfezionare i forni d’Egitto, creò nuovi metodi e conseguì alcuni successi. Nel 1749 pubblicò in 3 volumi il suo trattato sull’Arte di far schiudere e di allevare in ogni stagione degli uccelli domestici di ogni specie.

«Les méthodes de Réaumur n’eurent que peu de succès; mais il ouvrit la voie à des recherches nouvelles.

«I metodi di Réaumur ebbero poco successo; ma egli aprì la via a nuove ricerche.

«À Réaumur succéda l’abbé Copineau, qui publia, en 1780, son Ornithotrophie artificielle. Il est, après les prêtres égyptiens, celui qui a le mieux connu les principes de l’art; mais les circonstances n’ont pas favorisé ses efforts.

«A Réaumur fece seguito l’abate Copineau, che nel 1780 pubblicò la sua Ornithotrophie artificielle – Ornitotrofia artificiale. Dopo i sacerdoti egiziani è colui che ha meglio capito i principi dell’arte, ma le circostanze non hanno favorito i suoi sforzi.

«Vient ensuite la méthode de Dubois et celle de Bonnemain. Cette dernière fut publiée en 1816.

«Viene poi il metodo di Dubois e quello di Bonnemain. Quest’ultimo fu pubblicato nel 1816.

«Bonnemain, physicien à Nanterre, est le premier qui, dès 1777, établit des fours-couvoirs susceptibles de communiquer la chaleur aux oeufs, par le moyen de la circulation de l’eau chaude.

«Bonnemain, fisico a Nanterre, è il primo che a partire dal 1777 impiantò dei forni-incubatoi capaci di trasmettere il calore alle uova per mezzo della circolazione dell'acqua calda.

«Bonnemain fit de longues recherches, et, après bien des tentatives infructueuses, il fit un établissement, rue des Deux-Portes, n° 4, à Paris, où il possédait des couvoirs assez vastes pour lui donner mille poulets par jour. Il est accusé d’exagération; mais, quoi [322] qu’il en soit, l’histoire témoigne qu’il fournissait en toutes saisons des poulets à la cour impériale de France, et qu’il inondait les marchés de Paris de ses produits.

«Bonnemain fece delle lunghe ricerche e, dopo molti tentativi infruttuosi, fece un impianto a Parigi in via delle Due-Porte n° 4, dove possedeva degli incubatoi abbastanza grandi da fornirgli 1.000 pulcini al giorno. È accusato di esagerazione; ma, sia quel che sia, la storia testimonia che in qualunque stagione forniva dei pulcini alla corte imperiale di Francia e che inondava i mercati di Parigi coi suoi prodotti.

«Les événements désastreux de 1814 causèrent la ruine de ce bel établissement.

«I disastrosi avvenimenti del 1814 causarono la rovina di questo bello stabilimento.

«Bonnemain publia une brochure, en 1816, pour donner un aperçu de ses couvoirs, avec régulateur du feu; mais, comme il le dit, sa méthode est sa propriété, elle est le fruit de plus de cinquante ans de travaux et de profondes méditations.

«Nel 1816 Bonnemain pubblicò un opuscolo per dare un'idea dei suoi incubatoi con regolatore del fuoco; ma, come dice, il suo metodo è proprietà sua, esso è il frutto di più di 50 anni di lavori e di profonde riflessioni.

«Dans cette brochure, il ne donne pas la clef de sa méthode; mais il demande des souscripteurs pour l’achat de ses couvoirs; et, pour attirer les amateurs, il donne la statistique des bénéfices que chaque couveuse peut donner par an.

«In questo opuscolo non dà mai la chiave del suo metodo; ma cerca dei sottoscrittori per l’acquisto dei suoi incubatoi; e, per attirare gli appassionati, fornisce la statistica degli utili che ogni incubatrice può dare annualmente.

«1° Une couveuse de deux cents oeufs, dit-il, qui travaillerait toute l’année, ferait environ dix-huit cents couvées. Il n’accorde la réussite qu’aux deux tiers des poulets, ce qui donne deux mille trois cent soixante-seize poulets, qui, vendus à trois mois à raison de un franc vingt centimes la pièce, donneraient la somme de deux mille huit cent cinquante francs. Il en déduit moitié pour les frais, et il trouve le bénéfice de mille quatre cent vingt-cinq francs.

«1° - Egli dice: un'incubatrice da 200 uova che lavorasse tutto l’anno, farebbe circa 1.800 covate. Egli concede la riuscita solo a 2/3 dei pulcini, il che fornisce 2.376 pulcini che, venduti all’età di 3 mesi in ragione di 1 franco e 20 centesimi ciascuno, fornirebbe la somma di 2.850 franchi. Egli ne sottrae la metà per le spese e ottiene un utile di 1.425 franchi.

«2° Une couveuse de dix mille oeufs, qui travaillerait toute l’année, ferait dix-huit couvées; il n’accorde la réussite qu’aux deux tiers des oeufs, ce qui donnerait onze mille neuf cent vingt poulets à un franc vingt centimes le poulet, et produirait la somme de cent quarante-cinq mille quatre cents francs; il en déduit la moitié, et il reste un bénéfice de soixante-onze mille sept cent dix francs.

«2° - Un'incubatrice da 10.000 uova che lavorasse tutto l’anno, farebbe 18 covate; egli concede la riuscita solo ai 2/3 delle uova, il che darebbe 11.920 pulcini a 1 franco e 20 centesimi per pulcino, e produrrebbe la somma di 145.400 franchi; egli ne detrae la metà e rimane un utile di 71.710 franchi.

«Bonnemain assure avoir obtenu les succès qu’il désigne pendant quinze ans, et ce n’est qu’après la ruine de son établissement par l’armée étrangère qu’il demande aide et protection au gouvernement, aux capitalistes, aux amateurs et aux éducateurs.

«Bonnemain assicura di aver ottenuto per 15 anni i successi che riporta, ed è solo dopo la rovina del suo stabilimento per mano dell’armata straniera che egli chiede aiuto e protezione al governo, ai capitalisti, agli appassionati e agli educatori.

«Les uns et les autres lui ont fait défaut, soit par dédain, soit par les circonstances politiques de l’époque.

«Gli uni e gli altri gli sono mancati, sia per disdegno, sia per le circostanze politiche dell’epoca.

«Le prix de ses couveuses était très-élevé, celui des petites était fixé à dix francs l’oeuf, et celui des grandes à trois francs.

«Il prezzo delle sue incubatrici era molto alto, quello delle piccole era stabilito a 10 franchi ogni uovo, e quello delle grandi a 3 franchi.

«Son régulateur du feu fut considéré comme une invention très-utile aux arts économiques.

«Il suo regolatore del fuoco fu considerato come un’invenzione molto utile alle attività economiche.

«[325] Nous allons maintenant parler des tentatives faites en ce genre par des contemporains et des succès qu’ils obtiennent.

«Parliamo adesso dei tentativi fatti su questo argomento da dei contemporanei e dei successi che conseguono.

«En 1844, M. Bir, fabricant à Courbevoie, envoya à l’exposition de cette année une boîte-couvoir contenant soixante oeufs.

«Nel 1884 il signor Bir, fabbricante a Courbevoie, inviò all’esposizione di quell’anno una cassetta-incubatice contenente 60 uova.

«En 1848, M. Vallée, conservateur de la galerie des serpents au muséum du Jardin des Plantes, à Paris, envoya également à l’exposition de cette année une boîte-couvoir pouvant faire éclore jusqu’à cent poulets. Ces deux couvoirs, modification de celui de Bonnemain, mais beaucoup plus petits, sont chauffés avec des lampes. De l’aveu même de M. Vallée, son couvoir ne peut entrer en grand dans la pratique; c’est un meuble d’amateurs et de curieux.

«Nel 1848 il signor Vallée, conservatore a Parigi della galleria dei serpenti presso il museo Jardin des Plantes, nonostante tutto mandò all’esposizione di quest'anno una cassetta incubatrice in grado di far schiudere fino a 100 pulcini. Queste due incubatrici, modificazioni di quella di Bonnemain, ma molto più piccole, sono riscaldate con lampade. Per ammissione stessa del signor Vallée, la sua incubatrice non può essere introdotta in grande nella pratica; è un mobile per appassionati e curiosi.

«Vers la même époque parut le grand couvoir de MM. Adrien Jeune et Tricoche, qui fondèrent un établissement d’éducation en grand, à Vaugirard.

«Verso lo stesso periodo comparve la grande incubatrice dei signori Adrien Jeune e Tricoche, che fondarono a Vaugirard uno stabilimento di allevamento alla grande.

«Grand couvoir Adrien et Tricoche.

«Grande incubatrice Adrien e Tricoche

«Ce grand couvoir peut incuber mille cinq cents oeufs à la fois, et son prix est de trois mille francs.

«Questa grande incubatrice può gestire 1.500 uova alla volta e il suo prezzo è di 3.000 franchi.

«Ce couvoir se compose d’une vaste chaudière en zinc, qui reçoit dans son intérieur et son centre un cylindre en tôle de six centimètres de diamètre et qui traverse cette chaudière de part en part, de manière à avoir jour aux deux extrémités. Ce cylindre est destiné à contenir du charbon, et il est pourvu de soupapes pour augmenter ou modérer la combustion. La chaudière a la forme d’une cloche renversée et porte à son tiers supérieur une échancrure transversale d’un mètre d’étendue. À cette large échancrure s’adapte une toile en caoutchouc ou gomme élastique galvanisée de trois mètres de longueur et d’un mètre de large. Cette toile, ou plutôt cette nappe élastique, s’étend horizontalement en forme de table soutenue par des pieds, à un mètre de hauteur du sol; elle est fixée et en quelque sorte lattée sur les côtés de la table. À l’autre extrémité de la nappe existe un réservoir en zinc de la largeur de la toile; ce réservoir lui est inférieur; il a dix centimètres de profondeur et six de largeur.

«Questa incubatrice è costituita da una grande caldaia di zinco che riceve nel suo interno e al centro un cilindro in lamiera di 6 cm di diametro e che attraversa questa caldaia da parte a parte, in modo da aprirsi alle due estremità. Questo cilindro è destinato a contenere del carbone ed è provvisto di valvole per aumentare o ridurre la combustione. La caldaia ha la forma di una campana rovesciata e nel suo terzo superiore ha una rientranza trasversale di un metro di larghezza. A questa larga rientranza si adatta un telo di caucciù o gomma elastica zincata di 3 m di lunghezza e 1 m di larghezza. Questo telo, o meglio, questa falda elastica, si estende orizzontalmente a forma di tavola sostenuta da dei piedi a 1 m di altezza dal suolo; è fissata e in certo qual modo listellata sui fianchi della tavola. All’altra estremità della falda c’è un serbatoio in zinco della larghezza del telo; questo serbatoio le sta sotto, ha una profondità di 10 cm e 6 cm di larghezza.

[324] «Ce réservoir est pourvu de deux tubes en zinc ou en plomb, qui descendent obliquement ou rétrogradent au-dessous de la table pour venir se terminer au fond et dans l’intérieur de la chaudière.

«Questo serbatoio è provvisto di due tubi di zinco o di piombo che scendono obliquamente o in modo retrogrado sotto la tavola per terminare al fondo e nell’interno della caldaia.

«La nappe fixée et bien nivelée avec l’échancrure de la chaudière et le bord supérieur du petit réservoir en zinc qui est à l’autre extrémité, on remplit la chaudière d’eau; l’eau finit par sortir par l’échancrure qui est pratiquée dans la chaudière, s’étend sur la nappe, remplit le réservoir de l’autre extrémité et les tubes rétrogrades. Quand l’eau est nivelée à deux centimètres d’épaisseur sur la nappe, la quantité est suffisante.

«Essendo la falda fissata e ben livellata con la rientranza della caldaia e il bordo superiore del piccolo serbatoio in zinco che si trova all’altra estremità, si riempie d’acqua la caldaia; l’acqua finisce per uscire attraverso la rientranza che è praticata nella caldaia, si distende sulla falda, riempie il serbatoio dell’altra estremità e i tubi retrogradi. Quando l’acqua è livellata a 2 cm di spessore sulla falda, la quantità è sufficiente.

«Cette opération terminée, on allume environ un kilogramme de charbon dans l’intérieur du cylindre.

«Terminata questa operazione, si accende circa 1 kg di carbone all’interno del cilindro.

«L’eau chaude, étant plus légère que la froide, vient à la surface de la chaudière, sort par l’échancrure qui y est pratiquée, s’étend sur la nappe, chasse la froide, et vient en se refroidissant tomber dans le petit réservoir, où les deux tubes rétrogrades la conduisent au fond de la chaudière pour y être chauffée de nouveau, et venir successivement faire le même contour. Ce système est encore une modification de la couveuse Bonnemain.

«L’acqua calda, essendo più leggera di quella fredda, sale alla superficie della caldaia, esce attraverso la rientranza che vi è praticata, si distende sulla falda, rimuove quella fredda e, raffreddandosi, viene a cadere nel piccolo serbatoio dove i due tubi retrogradi la conducono al fondo della caldaia per esservi nuovamente riscaldata e tornare successivamente a fare lo stesso percorso. Questo sistema è ancora una modifica dell’incubatrice di Bonnemain.

«Cette eau en circulation lente et permanente est un effet de la plus grande légèreté de l’eau chaude, qui vient à la surface de celle qui est froide.

«Quest’acqua in lenta e permanente circolazione è un effetto della maggior leggerezza dell’acqua calda, che si reca sulla superficie di quella fredda.

«L’eau bouillante d’une chaudière n’est pas également chaude partout. Celle de la surface l’est beaucoup plus que celle qui est au fond, et c’est sur cette découverte que Bonnemain a fondé son système de circulation d’eau chaude pour établir des couvoirs.

«L’acqua bollente di una caldaia non è calda ovunque allo stesso modo. Quella della superficie lo è molto più di quella del fondo, ed è su questa scoperta che Bonnemain ha basato il suo sistema di circolazione dell’acqua calda per impiantare delle incubatrici.

«Cette eau, étendue sur la nappe, doit acquérir trente-cinq à trente-six degrés de chaleur au thermomètre de Réaumur, ou quarante-cinq à quarante-six degrés centigrade.

«Quest'acqua, distesa sulla falda, deve arrivare a 35 o 36 gradi di calore sul termometro di Réaumur, o da 45 a 46 gradi centigradi.

«Ce degré de chaleur serait trop considérable pour incuber les oeufs; mais, comme ceux-ci sont placés sous la toile, ils n’en reçoivent que trente degrés Réaumur ou quarante centigrade, ce qui est le degré fourni par les poules dans l’incubation naturelle.

«Questo grado di calore sarebbe troppo elevato per incubare le uova; ma, siccome sono sistemate sotto il telo, ricevono solo 30 gradi Réaumur o 40 gradi centigradi, che sono i gradi forniti dalle galline nell’incubazione naturale.

«Ces degrés peuvent varier de vingt-cinq à trente-deux degrés Réaumur, mais pas au delà, pas au-dessous.

«Questi gradi possono variare dai 25 ai 32 gradi Réaumur, ma non al disopra o al disotto.

«L’eau, ainsi distribuée et réglée, est restée jusqu’ici à ciel ouvert [325] sur la nappe. Celle-ci doit être couverte avec des planches ou liteaux en bois blanc et léger, ce couvercle est luté avec du mastic pour éviter le refroidissement et l’évaporation de l’eau. Ce couvercle est ensuite recouvert d’une couche de sable de quatre centimètres d’épaisseur et muni de bords relevés de chaque côté, parce que plus tard servira d’étuve pour les jeunes poulets; ceux-ci y trouveront de l’air et de la chaleur.

«L’acqua, così distribuita e regolata, è rimasta fino ad ora a cielo aperto sulla falda. Questa deve essere coperta con delle tavole o listelli di legno bianco e leggero, questo coperchio è rivestito di mastice per evitare il raffreddamento e l’evaporazione dell’acqua. Questo coperchio viene in seguito ricoperto con uno strato di sabbia di 4 cm di spessore e munito di bordi rialzati da ogni lato, perché più tardi servirà da stufa per i giovani pulcini; questi vi troveranno aria e calore.

«La surface de ce couvercle est percée aux deux extrémités pour recevoir un tuyau qui plonge dans l’eau qui circule sur la nappe; on y plonge des thermomètres qui y restent toujours, mais qui se retirent à volonté pour s’assurer du degré de l’eau en circulation. Ce degré peut s’élever ou s’abaisser suivant le besoins, au moyen des soupapes du cylindre qui activent ou ralentissent la combustion du charbon.

«La superficie di questo coperchio è forata alle due estremità per ricevere un tubo che si immerge nell’acqua che circola sulla falda; vi si immergono dei termometri che vi rimangono sempre, ma che si estraggono a piacere per accertarsi della temperatura dell’acqua in circolazione. Questa temperatura può essere alzata o abbassata, a seconda del bisogno, per mezzo delle valvole del cilindro che accentuano o rallentano la combustione del carbone.

«Étuves.

«Stufe

«Nous voyons, d’après ces dispositions, la chaudière vide de son tiers supérieur; un couvercle est adapté à la surface de l’eau chaude, de manière à former un évasement creux et libre à la partie supérieure de la chaudière.

«Dopo queste sistemazioni, vediamo la caldaia vuota nel suo terzo superiore; un coperchio viene adattato alla superficie dell’acqua calda, in modo da dar luogo a una svasatura incavata e libera nella parte superiore della caldaia.

«Ce vide est muni de deux couvercles mobiles et à charnières qui ferment le haut de la chaudière. C’est dans cette étuve, dont le fond est garni d’un linge en laine, que doivent être placés les poulets qui naissent, pour les sécher et leur fournir la chaleur nécessaire aux deux premiers jours. Le haut de la table, dont le sable est chaud, peut être converti en étuve; mais il est préférable d’en faire leur première cour aux ébats.

«Questa intercapedine è provvista di due coperchi mobili e a cerniera che chiudono la parte superiore della caldaia. È in questa stufa, il cui fondo è rivestito da una pezza di lana, che devono essere messi i pulcini che nascono, per asciugarli e dare loro il calore necessario per i primi due giorni. Il piano superiore del tavolo, dove la sabbia è calda, può essere adattato a stufa; ma è preferibile farne il loro primo cortile per gli svaghi.

«Tiroirs à incubation.

«Cassetti da incubazione

«Au préalable, la table est agencée de manière que le dessous de la table repose sur des liteaux en bois qui en supportent le [326] poids. Ces liteaux sont distancés de manière à former des carrés nus, où devra reposer le dessus des tiroirs qui contiendront les oeufs.

«Innanzitutto, il tavolo è costruito in modo tale che la sua parte inferiore poggia su dei listelli in legno che ne sostengono il peso. Questi listelli sono distanziati in modo da formare dei quadrati vuoti, dove dovrà poggiare il piano inferiore dei cassetti che conterranno le uova.

«Ces tiroirs sont sur deux rangs, parce qu’un liteau longitudinal partage en deux longueurs le dessous de la toile. Chaque tiroir a un peu moins d’un demi-mètre de longueur et trente-cinq centimètres de largeur, huit de profondeur; il a à peu près la forme des tiroirs de nos petites tables carrées, excepté que le fond est en toile métallique pour y faciliter la circulation de l’air dont l’oeuf aura besoin pendant l’incubation. Chaque tiroir est rempli d’une suffisante quantité de balles d’avoine sur lesquelles reposent les oeufs, et ceux-ci doivent être de niveau avec les bords du tiroir. Chaque tiroir est à peu près large et long comme les carrés du dessous de la toile.

«Questi cassetti sono su due file, perché un listello longitudinale divide in due sezioni lunghe la parte inferiore della tela. Ogni cassetto ha poco meno di 50 cm di lunghezza e 35 cm di larghezza, 8 cm di profondità; ha circa la forma dei cassetti dei nostri tavolini quadrati, eccetto che il fondo è in tela metallica per facilitare la circolazione dell’aria di cui l’uovo avrà bisogno durante l’incubazione. Ogni cassetto è riempito da una sufficiente quantità di pula d'avena sulla quale sono appoggiate le uova, e queste devono arrivare a livello dei bordi del cassetto. Ogni cassetto è largo e lungo all’incirca come il quadrati del sotto della tela.

«Comme les oeufs doivent toucher le dessous de la toile, comme ils touchent le ventre de la poule qui couve, ces tiroirs sont difficiles à placer convenablement. MM. Adrien et Tricoche ont imaginé de placer sous les tiroirs des mancherons plats, et dont la largeur calculée fait, qu’après avoir posé le tiroir rempli d’oeufs sur ces deux mancherons, on les tourne de champ, et le tiroir se trouve enlevé de manière que les oeufs touchent la face inférieure de la toile.

«Siccome le uova devono toccare la faccia  inferiore della tela, come toccano il ventre della gallina che cova, è difficile disporre questi cassetti in modo opportuno. I signori Adrien e Tricoche hanno pensato di porre sotto i cassetti delle manichette piatte, la larghezza delle quali è fatta a misura, in modo tale che dopo aver posto il cassetto riempito di uova sopra queste due manichette, le si gira di posto, e il cassetto si trova sollevato quel tanto che le uova tocchino la faccia inferiore della tela.

«Cette toile étant chaude et humide, et fournissant à la face supérieure de l’oeuf de vingt-huit à trente degrés de chaleur, il s’ensuit qu’on a réuni toutes les conditions de l’incubation naturelle.

«Essendo questa tela calda e umida, e fornendo alla faccia superiore dell’uovo dai 28 ai 30 gradi Réaumur di calore, ne consegue che si sono messe insieme tutte le condizioni dell’incubazione naturale.

«Chaque côté de la table reçoit quinze tiroirs, et chaque tiroir reçoit cinquante oeufs.

«Ogni lato della tavola accoglie 15 cassetti, e ogni cassetto riceve 50 uova.

«Les tables plus grandes ne fourniraient pas la chaleur nécessaire à l’extrémité la plus éloignée.

«Tavole più grandi non fornirebbero il calore necessario all’estremità più lontana.

«Ce couvoir est alimenté de charbon deux fois par jour. Le degré de chaleur varie très-peu; cependant il a besoin d’être examiné et vérifié de quatre en quatre heures.

«Questa incubatrice viene alimentata con carbone due volte al giorno. Il grado di calore varia pochissimo; tuttavia ha bisogno di essere esaminato e controllato ogni 4 ore.

«Nous avons vu fonctionner cet appareil pendant cinq mois consécutifs avec un succès qui ne s’est pas démenti une seule fois. L’incubation de quinze cents oeufs donne naissance à environ douze cents poulets, forts, vigoureux et bien portants.

«Noi abbiamo visto funzionare questo apparecchio per 5 mesi consecutivi con una riuscita che non si è mai smentita una sola volta. L’incubazione di 1.500 uova fa nascere circa 1.200 pulcini, forti, robusti e di bell'aspetto.

«Nous avons vu éclore des oeufs de canes et de faisans.»

«Abbiamo visto schiudere delle uova di anatre e di fagiani.»

[327] Ce couvoir, décrit par M. Mariot-Didieux, est sans doute le même que l’hydro-incubateur exposé en 1855 par M. Gérard; seulement les proportions de ce dernier sont moins considérables. Voici un compte rendu qu’en donnait une petite brochure délivrée aux curieux à la porte de l’établissement:

Questa incubatrice, descritta dal sig. Mariot-Didieux, è senza dubbio la stessa idro-incubatrice esposta nel 1855 dal signor Gérard; soltanto le proporzioni di quest’ultima sono meno notevoli. Ecco un resoconto che ne forniva un piccolo opuscolo consegnato ai curiosi alla porta dello stabilimento:

«Bien que l’idée de l’hydro-incubateur ne soit pas nouvelle et que plusieurs tentatives aient été faites sans résultat dans le passé, l’invention de M. Gérard paraît réunir toutes les conditions de réussite possibles. Cet appareil, aussi simple qu’ingénieux, se compose de deux cylindres en tôle de 1 mètre de hauteur environ et de deux corps de menuiserie établis horizontalement de chaque côté.

«Benché l’idea dell’idro-incubatrice non sia nuova e che nel passato molti tentativi siano stati fatti senza esito, l’invenzione del signor Gérard sembra riunire tutte le condizioni possibili di riuscita. Questo apparecchio, tanto semplice quanto ingegnoso, si compone di 2 cilindri in lamiera alti 1 m circa e di 2 corpi di falegnameria posti orizzontalmente ad ogni lato.

«Nous allons décrire les fonctions de chacune des parties de l’appareil: le plus grand cylindre ou réservoir à eau contient mille litres d’eau environ; au milieu de ce premier cylindre, s’en place un second garni de charbon de bois, qui brûle progressivement au moyen de trous percés uniformément jusqu’à mi-hauteur et très-lentement par suite de l’absence presque totale de tout courant d’air.

«Descriviamo ora le funzioni di ciascuna delle parti dell’apparecchio: il cilindro più grande o serbatoio d’acqua contiene circa 1.000 litri di acqua; al centro di questo primo cilindro se ne colloca un altro rifornito di carbone di legna che brucia progressivamente, per mezzo di fori praticati uniformemente fino a mezza altezza, e molto lentamente per la mancanza quasi completa di ogni corrente d’aria.

«Ce foyer chauffe l’eau contenue dans le premier cylindre, et lui fait atteindre promptement 38 degrés centigrade, chaleur nécessaire à l’incubation; au moyen de deux ouvertures, elle s’écoule ensuite dans les corps de menuiserie dont nous avons parlé, et se répand de chaque côté en nappes uniformes sur un tissu de gutta-percha posant, comme nous allons l’expliquer ci-après, sur les oeufs soumis à l’incubation.

«Questo focolaio scalda l’acqua contenuta nel primo cilindro e rapidamente le fa raggiungere 38°C, calore necessario all’incubazione; per mezzo di due aperture successivamente essa scola nei corpi di falegnameria di cui abbiamo detto, e si spande da ogni lato in falde uniformi su un tessuto di guttaperca che poggia, come adesso spiegheremo, sulle uova messe a incubare.

«L’eau refroidie, chassée successivement par celle d’un degré plus élevé, descend, par plusieurs conduits posés sur deux plans inclinés établis sous les corps de menuiserie, dans le cylindre à eau et sert à l’alimentation presque perpétuelle de ce cylindre, en reprenant du calorique et en parcourant de nouveau le trajet qu’elle à déjà fait.

«L’acqua raffreddata, allontanata successivamente da quella più calda, attraverso molti condotti posti su due piani inclinati, situati sotto i corpi di falegnameria, scende nel cilindro dell’acqua e serve all’alimentazione quasi perpetua di questo cilindro, assumendone del calore e percorrendo nuovamente il tragitto che ha già fatto.

«Sous le tissu en gutta-percha, qui prend le même degré de chaleur que l’eau qu’il supporte, se trouvent disposés, de chaque côté du cylindre, vingt-qu<a>tre casiers pouvant contenir chacun de quatre-vingts à cent oeufs environ; ces casiers s’élèvent et s’abaissent au moyen de deux petits leviers à main.

«Sotto il tessuto di guttaperca, che assume lo stesso grado di calore dell’acqua che gli sta sopra, si trovano disposte, da ogni lato del cilindro, 24 cestelli, ciascuno dei quali può contenere da 80 a 100 uova circa; questi cestelli si alzano o si abbassano per mezzo di due piccole leve a mano.

[328] «Pendant le cours de l’incubation, qui doit durer vingt et un jours, les oeufs se trouvent constamment en contact avec le tissu de gutta-percha, qui prend leur empreinte, et sont uniformément chauffées au degré de l’eau superposée.

«Durante lo svolgersi dell’incubazione, che deve durare 21 giorni, le uova si trovano costantemente in contatto col tessuto di guttaperca che assume la loro impronta, e sono uniformemente riscaldate alla temperatura dell’acqua che sta superiormente.

«Aucun des essais en cours d’exécution jusqu’à ce jour n’a manqué son effet, et ce qu’il y a de vraiment remarquable, c’est que la dépense, eu égard aux résultats, est d’une modicité fabuleuse: ainsi, dans l’appareil de M. Gérard, un décalitre de charbon de bois, au plus, suffit par vingt-quatre heures à chauffer tout l’appareil; en sorte que, pendant le cours de l’incubation, 210 litres de charbon, représentant une valeur de 12 fr. 60 c., servent à l’incubation de deux mille quatre cents à trois mille oeufs, sans que, jusqu’à présent, il y ait eu insuffisance dans l’appareil.

«Nessuna delle prove eseguite fino ad oggi è venuta meno al suo scopo, e il fatto veramente notevole è che la spesa, considerati i risultati, è di una favolosa modicità: così, nell’apparecchio del signor Gérard, 10 litri di carbone di legna, al massimo, sono sufficienti per riscaldare tutto l’apparecchio per 24 ore; di modo che, durante il corso dell’incubazione, 210 litri di carbone, del valore di 12,6 franchi, servono all’incubazione da 2.400 a 3.000 uova, senza che, fino ad oggi, ci sia stata un'insufficienza nell’apparecchio.

«On voit donc quelle immense ressource peut offrir à la consommation la découverte de M. Gérard, et quelle sécurité elle inspire aux propriétaires, fermiers, chasseurs, etc., etc., puisque désormais, au moyen de cet appareil, dont les proportions, et par suite la dépense, peuvent être réduites suivant les besoins de chacun, ils n’ont plus à craindre les accidents ordinaires de température, la dévastation des bêtes fauves et le délaissement trop souvent fréquent des couveuses.

«Si vede dunque quale immensa risorsa può offrire al consumo la scoperta del signor Gérard, e quale sicurezza infonde ai proprietari, fattori, cacciatori, ecc., ecc., poiché ormai, per mezzo di questo apparecchio, le cui proporzioni, e di conseguenza la spesa, possono essere ridotte secondo i bisogni di ciascuno, essi non hanno più da temere gli abituali incidenti dovuti alla temperatura, alla devastazione degli animali selvatici e all’abbandono spesso troppo frequente da parte delle chiocce.

«Mais il ne suffisait pas de parvenir à cette éclosion artificielle, il fallait encore assurer la vie à tant de petits êtres dépourvus de cette chaleur première qui leur avait tenu lieu de mère; c’est ce qu’a fait notre inventeur.

«Ma non bastava giungere a questa schiusa artificiale, bisognava pure garantire la vita a tanti piccoli esseri privati di questo primo calore che aveva fatto loro da madre; è ciò che ha fatto il nostro inventore.

«Au milieu de son établissement en plein air, il a disposé une série de cases en planche de 35 centimètres environ de hauteur; chaque case se trouve recouverte partie en zinc, partie en vitres, et la dernière partie beaucoup plus grande en filet; sous la partie couverte en zinc, se trouve disposée une boîte de forme cubique en fer-blanc remplie d’eau chaude qui laisse sous elle une excavation tapissée d’une peau de mouton; peu de temps après leur éclosion, ces petits sont transportés dans ces cases, où le besoin de chaleur les pousse bientôt vers cette première partie; en grandissant, cette chaleur première leur étant moins nécessaire, ils peuvent se tenir indistinctement, soit dans la partie vitrée, soit dans la partie à jour [329] garnie d’un filet, et attendre là, à l’abri de toutes les éventualités de température, le moment où ils peuvent impunément se livrer aux ébats de leurs devanciers.»

«In mezzo al suo stabilimento, all’aria aperta, ha sistemato una serie di scomparti in legno alti circa 35 cm; ogni scomparto è ricoperto in parte di zinco, in parte di vetro, e l’ultima parte, molto più grande, di rete; sotto la parte ricoperta di zinco si trova sistemata una cassetta di forma cubica in latta riempita di acqua calda che lascia sotto di sé una cavità tappezzata da una pelle di montone; poco tempo dopo la loro schiusa, questi piccoli vengono trasportati in queste cassette, dove il bisogno di calore li spinge ben presto verso questa prima parte; crescendo, essendo loro meno necessario questo calore primario, possono stare indistintamente sia nella parte vetrata che nella parte a cielo aperto dotata di reticella, e attendere là, al sicuro da ogni evenienza termica, il momento in cui possono senza pericolo dedicarsi agli svaghi dei loro predecessori.»

Je me permettrai d’ajouter qu’aujourd’hui même M. Gérard fait opérer toutes ses éclosions au moyen des poules. Du reste, voici l’opinion de M. F. Malézieux, sur les suites de l’incubation artificielle et les réflexions qu’il ajoute à la description de l’hydro-incubateur:

Mi permetterò di aggiungere che oggi anche il signor Gérard fa avvenire tutte le sue schiuse per mezzo di galline. Del resto, ecco l’opinione del signor F. Malézieux sulle sequenze dell’incubazione artificiale e le riflessioni che aggiunge alla descrizione dell’idro-incubatrice:

«Maintenant, on se demandera ce qu’il faut penser de cette couveuse au point de vue pratique! La question est délicate. En matière d’incubation artificielle, plus qu’en aucune autre, on doit dire: Tant vaut l’homme, tant vaut l’instrument. La meilleure couveuse artificielle, mise entre les mains d’un homme négligent ou incapable, est exposée à se voir transformée en machine à cuire les oeufs. C’est l’histoire du thermosiphon de Bonnemain, de l’hydro-incubateur de Cautelo et de bien d’autres appareils. Ce qui distingue essentiellement l’incubation artificielle de l’incubation naturelle, c’est que, dans la première, l’homme est obligé de veiller à tout, tandis que, dans la seconde, il n’a qu’à se croiser les bras et laisser agir l’instinct naturel des animaux. Une fois que vous avez trouvé une poule bonne couveuse, et que vous lui avez donné le nombre d’oeufs qu’elle peut couvrir de son corps, tout est fait; moins vous interviendrez, mieux vous réussirez. Au bout de vingt et un jours, les poussins éclôront, et, aussitôt nés, ils trouveront sous les ailes de leur mère un abri bien plus sain que celui que pourrait leur procurer l’homme le plus savant. Dans l’incubation artificielle, au contraire, il faut trois semaines d’une attention continue pour faire naître les poussins, et ensuite, il faut un mois de soins minutieux pour les empêcher de mourir.»

«Adesso ci si chiederà cosa bisogna pensare di questa chioccia dal punto di vista pratico! La questione è delicata. In materia di incubazione artificiale, più che in ogni altra, si deve dire: Tanto vale l’uomo, tanto vale lo strumento. La miglior chioccia artificiale, messa tra le mani di un uomo negligente o incapace, corre il rischio di vedersi trasformata in macchina per cuocere le uova. È la storia del termosifone di Bonnemain, dell’idro-incubatrice di Cautelo e di molti altri apparecchi. Ciò che essenzialmente distingue l’incubazione artificiale dall’incubazione naturale è il fatto che, nella prima, l’uomo è costretto a badare a tutto, mentre nella seconda non ha che da incrociare le braccia e lasciare agire l’istinto naturale degli animali. Una volta che avete trovato una gallina buona covatrice, e che le avete dato il numero di uova che essa può coprire col suo corpo, tutto è fatto; meno interverrete, meglio avrete successo. Nel giro di 21 giorni i pulcini schiuderanno e, appena nati, troveranno sotto le ali della loro madre un rifugio molto più sano di quello che potrebbe procurare loro l’uomo più esperto. Nell’incubazione artificiale, al contrario, servono 3 settimane di continua attenzione per far nascere i pulcini, e successivamente ci vuole un mese di cure minuziose per impedire loro di morire.»

Nous pourrions citer encore plusieurs longues dissertations sur l’incubation artificielle, mais nous croyons à peu près suffisant ce que nous en avons fait connaître, en y ajoutant toutefois le moyen décrit par le baron Peers dans sa Basse-Cour; il s’exprime ainsi:

Potremmo citare ancora numerose lunghe dissertazioni sull’incubazione artificiale, ma crediamo pressoché sufficiente ciò che ne abbiamo fatto conoscere, aggiungendovi tuttavia il modo descritto dal barone Peers nel suo Cortile; egli si esprime così:

[330] «Bien que conçu dans des proportions infiniment plus modestes, il ne laisse pas d’avoir son mérite: nous voulons parler de l’incubation Charbogne. Ce zélé expérimentateur, après avoir, à l’exemple de Bonnemain, payé de sa personne et de sa bourse les nombreuses tentatives pour arriver à un résultat satisfaisant, est parvenu, à la fin de sa longue carrière, à trouver un procédé aussi simple qu’ingénieux, et qui surtout a un mérite immense à nos yeux: c’est que le système à l’aide duquel il opère l’incubation ne donne lieu à aucune dépense d’entretien, et qu’il suffit d’y consacrer quelques instants toutes les douze heures. Il ne s’agit plus, ainsi que pour les procédés Bonnemain ou Cautelo, d’appareils coûteux, dont l’entretien et la mise en activité ne sont pas moins dispendieux: Charbogne a fini par découvrir un moyen aussi simple qu’ingénieux, en répandant uniformément la chaleur sur toutes les surfaces où le calorique a besoin de se développer.

«Benché concepito in proporzioni infinitamente più modeste, non è senza merito: vogliamo parlare dell’incubazione Charbogne. Questo zelante sperimentatore, dopo aver pagato, sull’esempio di Bonnemain, di persona e di tasca propria i numerosi tentativi per giungere a un risultato soddisfacente, alla fine della sua lunga carriera è arrivato a trovare un procedimento tanto semplice quanto ingegnoso, e che sopratutto ha un immenso merito ai nostri occhi: è il fatto che il sistema con l’ausilio del quale attua l’incubazione non dà luogo ad alcuna spesa di manutenzione, e che è sufficiente dedicarvi alcuni istanti ogni dodici ore. Non si tratta più, come per i sistemi di Bonnemain o Cautelo, di apparecchi costosi la cui manutenzione e la messa in esercizio non sono meno dispendiosi. Charbogne ha finito con lo scoprire un mezzo tanto semplice quanto ingegnoso, distribuendo uniformemente il calore su tutte le superfici dove il caldo ha bisogno di svilupparsi.

«L’incubateur Charbogne est mis à la portée de toutes les bourses comme de toutes les intelligences; il est portatif, et on peut le placer partout, pourvu que le local qui le renferme ne soit pas sujet à des variations de température trop fortes.

«L’incubatrice Charbogne è messa alla portata di tutte le borse come di tutte le intelligenze; è portatile e la si può mettere ovunque, purché il locale che la contiene non sia soggetto a variazioni di temperatura troppo forti.

«Comme l’inventeur de ce nouveau système d’incubation artificielle est breveté en Belgique, et qu’il n’a pas initié le public aux différents secrets de sa découverte, il ne nous appartient pas de donner une description de cet appareil dépassant les limites de celles qu’il a jugé à propos de se prescrire à lui-même.

«Siccome l’inventore di questo nuovo sistema di incubazione artificiale ha fatto il brevetto in Belgio, e non ha svelato al pubblico i diversi segreti della sua scoperta, non tocca a noi fornire una descrizione di questo apparecchio al di là dei limiti che egli ha giudicato giusto imporre a se stesso.

«Ainsi nous nous bornerons à dire que le système Charbogne est d’une simplicité telle qu’on demeure stupéfait de ne pas en avoir vu la découverte depuis longtemps. Une caisse en bois blanc qui se ferme à l’aide d’un couvercle, et à laquelle est adapté un tiroir destiné à contenir les oeufs, constitue tout l’appareil extérieur.

«Ci limiteremo così a dire che il sistema Charbogne è di una tale semplicità che si rimane stupefatti di non averne riscontrato la scoperta molto tempo prima. Una cassetta in legno bianco che si chiude con l’aiuto di un coperchio, e alla quale è adattato un cassetto destinato a contenere le uova, costituisce tutto l’apparato esterno.

«Une aération extérieure qui imprime une certaine moiteur aux oeufs est ménagée de manière à se rapprocher le plus près possible de l’état de nature.

«Una ventilazione esterna che imprime una certa umidità alle uova è gestita in modo da avvicinarsi il più possibile al modo naturale.

«Sous ce point de vue, Charbogne a rendu un immense service à l’art de l’incubation artificielle, en résolvant le problème du degré d’humidité convenable dans cette occurrence. En effet, nous avons vu plus d’un rapport sur l’incubation artificielle, et tous sont venus [331] constater que le degré d’aération convenable était sans cesse le point important de la question. Effectivement, la chaleur que répandent les lampes, les veilleuses ou les tuyaux sert plutôt à évaporer et à dessécher la moiteur indispensable aux oeufs.

«Da questo punto di vista Charbogne ha reso un immenso servizio all’arte dell’incubazione artificiale, risolvendo il problema del grado di umidità adatto a tale necessità. In effetti abbiamo visto più di una relazione sull’incubazione artificiale, e tutte hanno dovuto constatare che il grado di ventilazione adeguato era sempre il punto importante della questione. Effettivamente il calore che diffondono le lampadine, le lampade notturne o i tubi, serve piuttosto a evaporare e ad asciugare l’umidità indispensabile alle uova.

«À quels résultats est arrivé Charbogne? Convaincu de la nécessité de ménager dans l’intérieur du couvoir une transpiration semblable à celle que la couveuse mère dépose sur ses oeufs, il a heureusement franchi ce dernier obstacle en atteignant le but désiré, car il leur imprime à volonté le degré de vapeur qu’il juge convenable de leur donner. Aussi l’éclosion parfaite est-elle beaucoup plus abondante que dans les autres couvoirs, qui {pêchent} <péchent>, les uns par trop de sécheresse, les autres par une température uniforme.

«A quali risultati è giunto Charbogne? Convinto della necessità di mantenere all’interno dell’incubatrice una traspirazione simile a quella che la madre chioccia lascia sulle sue uova, ha felicemente superato quest’ultimo ostacolo raggiungendo lo scopo desiderato, perché egli trasmette loro a volontà il grado di vapore che giudica conveniente fornire. Così la schiusa perfetta è molto più abbondante che nelle altre incubatrici che peccano, le une, di troppa aridità, le altre di temperatura uniforme.

«Comme l’appareil Charbogne peut fonctionner en petit et en grand, qu’il est d’un entretien très-peu dispendieux, en un mot, qu’il est mis à la portée de tout le monde, nous osons, sans crainte d’être démenti, prédire le plus grand succès à cette utile invention, qui peut être appliquée dans toutes le fermes, puisqu’il ne s’agit que d’une dépense une seule fois faite: l’achat de l’appareil. L’entretien de la chaleur, nous le répétons, est si insignifiant, qu’il n’est pas un ménage en Belgique qui ne l’ait à sa disposition.»

«Siccome l’apparecchio Charbogne può funzionare tanto in piccolo quanto in grande, poiché è di manutenzione pochissimo costosa, in una parola, poiché è messo alla portata di tutti, osiamo, senza tema di essere smentiti, pronosticare il maggiore successo a questa utile invenzione, che può essere adottata in tutte le fattorie, poiché si tratta solo di una spesa fatta una sola volta: l’acquisto dell’apparecchio. Il mantenimento del calore, lo ribadiamo, è talmente insignificante che non c’é una gestione in Belgio che non l’abbia a sua disposizione.»

Comme on a pu en juger, si l’on trouve une certaine facilité à faire éclore un grand nombre de poulets sans poules, il n’en est pas de même pour les élever seuls jusqu’à ce qu’ils aient la force de se passer de mères.

Come si è potuto valutare, se si ha una certa facilità a far schiudere un numero elevato di pulcini senza galline, non è la stessa cosa allevarli soli fino a che abbiano la forza di fare a meno delle madri.

Le moyen suivant, indiqué par madame Millet-Robinet, pour remplacer les mères naturelles, devra être le complément de l’incubation artificielle:

Il seguente mezzo, indicato dalla signora Millet-Robinet, per rimpiazzare le madri naturali, dovrà essere il complemento dell’incubazione artificiale:

«Une mère artificielle consiste en une peau d’agneau tannée et ayant conservé sa laine; on la cloue sur un cadre de bois ayant 0m.60 sur chaque face. Ce cadre est posé sur quatre pieds dont deux ont seulement 0m.5 de hauteur, et les deux autres 0m.10 à 0m.12. Le côté le plus élevé forme le devant de la mère. On cloue également de la peau d’agneau sur les côtés, sur le devant et sur le derrière; mais on ne fixe pas au bas des pieds celle placée devant et [332] celle placée derrière, et qui tombe jusqu’à terre. On place cette espèce de petite maison sur une boîte de même dimension, qui se ferme et s’ouvre à volonté; l’intérieur de cette boîte est garni d’une plaque de tôle d’un millimètre environ d’épaisseur; celle qui garnit le couvercle est percée de petits trous. On renferme dans cette boîte des briques, des carreaux ou des pierres chauffées, puis on place la mère dessus. On accroche avec un ou deux petits crochets au-dessus de la chaufferette une planche qui retombe en pente jusqu’à terre, et forme un petit promontoire pour conduire les jeunes poulets sous la mère artificielle. On les y met d’abord et ils se trouvent dans une petite chambre obscure, chaude, et dont toutes les parois sont douillettes; ils en sortent par devant et par derrière pour aller manger. La peau, qui n’est pas fixée à la base, se soulève pour les laisser passer et retombe à l’instant. Si quelques-uns n’avaient pas l’instinct de rentrer sous la mère, on les y remettrait, et, après une ou deux leçons, ils y rentreraient d’eux-mêmes. Cette mère remplace très-bien la poule pour la chaleur.

«Una madre artificiale consiste in una pelle d’agnello conciata e ancora provvista della sua lana, la si inchioda su una cornice di legno di 60 cm per lato. Questa cornice è posta su quattro piedi dei quali solo due alti 50 cm, e gli altri due da 10 a 12 cm. La parte più alta costituisce il davanti della madre. Si inchioda allo stesso modo della pelle d’agnello sui lati, sul davanti e sul dietro, ma non si fissa sulla parte inferiore dei piedi quella posta davanti e quella posta dietro, e che scende fino a terra. Si pone questa specie di casetta su una cassetta delle stesse dimensioni, che si apre o si chiude a volontà; l’interno di questa cassetta è guarnito di una lastra di lamierino di circa 1 mm di spessore; quella che guarnisce il coperchio è bucata da piccoli fori. Si mettono in questa scatola delle mattonelle, delle piastrelle o delle pietre riscaldate, poi si mette al disopra la madre. Con uno o due gancetti si aggancia sopra la stufetta una tavola che ricade a spiovente fino a terra e forma un piccolo promontorio per condurre i giovani pulcini sotto la madre artificiale. Vi vengono messi subito ed essi si trovano in una piccola camera buia, calda, e di cui tutte le pareti sono soffici; ne escono sul davanti e sul dietro per andare a mangiare. La pelle, che non è fissata alla base, si solleva per lasciarli passare e ricade subito. Se alcuni non avessero l’istinto di tornare sotto la madre, li si rimetterebbe, e, dopo una o due lezioni, vi rientrerebbero da soli. Questa madre rimpiazza molto bene la gallina per il calore.

«Comme la mère est plus basse d’un côté que de l’autre, elle est aussi plus chaude, elle peut recevoir des poulets de plusieurs tailles; les grands ne pouvant pénétrer dans l’endroit trop bas pour eux, les petits s’y réfugient; enfin si les faibles étaient encore brusqués, chassés par les forts, ils sortiraient de dessous la mère sans le moindre effort, et comme ordinairement les querelles de poulets sont de courte durée et sans rancune, les battus pourraient rentrer sous ce toit hospitalier. Il suffit de s’assurer de temps en temps si la chaleur qui s’échappe de la boîte est suffisante, et de renouveler le moyen de chauffage, si elle ne l’est pas.

«Siccome la madre è più bassa da un lato che dall’altro, è anche più calda, può ricevere pulcini di parecchie taglie; quelli grandi, non potendo penetrare nel punto per loro troppo basso, i piccoli vi si rifugiano; infine, se i deboli fossero addirittura maltrattati, scacciati da quelli forti, uscirebbero da sotto la madre senza il minimo sforzo, e siccome abitualmente i litigi dei pulcini sono di breve durata e senza rancore, i vinti potrebbero rientrare sotto questo tetto ospitale. È sufficiente ogni tanto accertarsi se il calore che fuoriesce dalla cassetta è sufficiente, e rinnovare il congegno di riscaldamento se non lo è.

«Le soir, comme leur chambre, ouatée en quelque sorte, n’est plus refroidie par le mouvement continuel des petits qui rentrent et qui sortent, et que d’ailleurs ils y sont entassés comme sous le ventre de la mère, la moindre chaleur suffit. Il faut avoir le soin, tous les matins, d’enlever la mère artificielle et de nettoyer le couvercle de la boîte chaude. On peut, lorsqu’il fait chaud, transporter tout l’appareil dehors et le mettre au soleil. Alors la chaleur de la boîte sera inutile; celle de la peau sera suffisante. On peut placer la mère artificielle sous une mue un peu plus grande que les mues ordinaires, [333] parce qu’elle occupe plus de place qu’un poule. On donne à boire et à manger aux petits tout à fait comme s’ils étaient véritablement sous la mère, et ils agissent de même.

«Alla sera, siccome la loro camera, in certo qual modo ovattata, non è più raffreddata dai continui spostamenti dei piccoli che entrano ed escono, e che d’altronde vi stanno stipati come sotto il ventre della madre, è sufficiente un calore minimo. Tutte le mattine bisogna aver cura di togliere la madre artificiale e pulire il coperchio della cassetta calda. Si può, quando fa caldo, trasportare tutta l’apparecchiatura all’esterno e metterla al sole. Allora il calore della cassetta sarà inutile, sarà sufficiente quello della pelliccia. Si può sistemare la madre artificiale sotto una stia un poco più grande delle stie ordinarie, perché occupa più spazio di una gallina. Si dà da bere e da mangiare ai piccoli proprio come se fossero veramente sotto la madre e loro si comportano nello stesso modo.

«Avec une mère artificielle comme celle que je viens de décrire, et qui est très-peu coûteuse, on peut parer aux accidents qui privent quelquefois les jeunes poussins de leur mère, ce qui cause souvent leur mort et les rend très-difficiles à élever. On peut aussi, lorsqu’on a fait couver des poulets à une dinde ou à une bonne poule couveuse, lui enlever les petits à mesure qu’ils naissent et lui donner d’autres oeufs, ou réunir les poulets de plusieurs couvées et enfermer les mères, comme je l’ai indiqué, pour éteindre l’ardeur qu’elles ont à couver et oublier leurs petits, pour obtenir une seconde ponte. Les poulets, avec cette mère artificielle, ne demanderont qu’un peu plus de soin, puisqu’il faudra leur apprendre à connaître leur lieu de refuge, les rentrer et les faire sortir selon le temps, et entretenir dans la boîte une chaleur convenable.

«Con una madre artificiale come quella che ho appena descritto, e che è ben poco costosa, si può porre riparo agli incidenti che talora privano i giovani pulcini della loro madre, cosa che spesso causa la loro morte e li rende molto difficili da allevare. Quando si sono fatti covare dei pulcini a una tacchina o a una buona gallina covatrice, si può anche togliere loro i piccoli man mano che nascono e affidare loro altre uova, o riunire i pulcini di svariate covate e rinchiudere le madri, come ho già indicato, per spegnere l’ardore che esse hanno di covare e di dimenticare i loro piccoli, allo scopo di ottenere una seconda deposizione. I pulcini, con questa madre artificiale, richiederanno solo un po’ più di cura, poiché sarà necessario insegnare loro a conoscere il loro posto di rifugio, farli rientrare e farli uscire a tempo debito, e mantenere nella cassetta un calore adatto.

«Les poulets élevés sous la mère artificielle seront nourris comme les autres; cependant, comme ils seront privés de la variété de nourriture que leur trouve leur mère et surtout des insectes, il faudra tâcher d’y subvenir. On leur laissera leur mère tant qu’ils en feront usage. Il conviendra aussi de les appeler chaque fois qu’on leur distribuera de la nourriture, afin qu’ils s’habituent à se réunir comme lorsque la mère véritable les appelle. Si la laine de la peau d’agneau était salie par les excréments des poulets, il faudrait la laver et l’exposer à l’air et au soleil pour la bien faire sécher avant de la remettre sur les poulets. Ce soin est nécessaire lors même que la laine ne paraîtrait pas sale, pour détruire les mites et les poux qui atteignent souvent les poulets.»

«I pulcini allevati sotto la madre artificiale saranno nutriti come gli altri; tuttavia, siccome saranno privati della varietà di nutrimento che per loro trova la propria madre, e soprattutto degli insetti, bisognerà cercare di provvedervi. Si lascerà loro la  madre finché ne faranno uso. Converrà anche chiamarli ogni volta che si distribuirà loro del cibo, affinché si abituino a raggrupparsi come quando la vera madre li chiama. Se la lana della pelle d’agnello fosse imbrattata dagli escrementi dei pulcini, bisognerebbe lavarla ed esporla all’aria e al sole per farla asciugare bene prima di rimetterla sopra i pulcini. Questa cura è necessaria anche quando la lana non sembrasse insudiciata, al fine di distruggere gli acari rossi e i pidocchi che infestano spesso i pulcini.»

Oui, les questions de propreté, de chaleur, de préservation des mites et des poux sont d’une si grande importance et me semblent si difficiles à résoudre, même avec tous les moyens naturels à la disposition de l’éleveur, que je ne saurais conseiller l’emploi des moyens artificiels, évidemment bien plus difficiles dans la pratique.

Sì, gli argomenti di pulizia, di calore, di protezione dagli acari rossi e dai pidocchi sono di così grande importanza e mi sembrano così difficili da risolvere, anche con tutti i sistemi naturali a disposizione dell’allevatore, che non saprei consigliare l’uso dei mezzi artificiali, evidentemente molto più difficoltosi nella pratica.