Traité des oiseaux de basse-cour
d’agrément et de produit
1891
Alphonse Gobin (1828-1893)

Trattato sugli animali da cortile
di gradimento e di prodotto
1891
di Alphonse Gobin (1828-1893)
Professore di zootecnia, di zoologia e di agricoltura

Trascrizione e traduzione di Elio Corti
2015

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CAPITOLO I
Sezione 2

CHAPITRE I – LE COQ ET LA POULE

CAPITOLO I IL GALLO E LA GALLINA

[7] § 2. – ORIGINE
DES RACES DOMESTIQUES.

§ 2 – ORIGINE
DELLE RAZZE DOMESTICHE

Des quatre races sauvages que nous venons d’énumérer, laquelle est la souche de nos races domestiques? Aucune, suivant M. Valenciennes: «On peut affirmer, dit-il, que l’espèce du coq et de la poule n’existe à l’état sauvage sur aucun point du globe.» Selon M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, le Gallus Bankiva serait la souche unique de toutes nos races domestiques. Darwin regarde bien cette même espèce comme type, mais non comme type unique, comme l’origine, en particulier, de nos races de combat; «mais on peut encore se demander, ajoute-t-il, si les autres races ne peuvent pas descendre de quelques espèces sauvages qui existent peut-être encore quelque part inconnues, ou qui se sont éteintes».

Delle 4 razze selvatiche che abbiamo appena enumerato, quale è il ceppo delle nostre razze domestiche? Nessuna, secondo il Signor Valenciennes: «Si può affermare, dice, che la specie del gallo e della gallina non esiste allo stato selvatico in nessun punto del globo.» Secondo il Signor Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, il Gallus Bankiva sarebbe il ceppo unico di tutte le nostre razze domestiche. Darwin considera molto questa stessa specie come tipo, ma non come tipo unico, come origine, in particolare, delle nostre razze da combattimento; «ma si può ancora chiedersi, aggiunge, se le altre razze non possano discendere da alcune specie selvatiche che esistono forse ancora da qualche parte sconosciute, o che si sono estinte».

Les premiers auteurs grecs assignent au coq domestique une origine persane; il y aurait donc été probablement importé de l’Inde. C’est de la Perse qu’il serait venu en Grèce, un peu après l’époque d’Homère, et la Grèce à son tour en aurait fait présent à l’Italie. Darwin croit pouvoir fixer vers le sixième siècle avant Jésus-Christ l’époque de l’arrivée en Europe de l’espèce galline; au commencement de notre ère, ajoute-t-il, elle devait déjà avoir voyagé plus à l’ouest, car Jules César l’a trouvée en Bretagne.

I primi autori greci assegnano al gallo domestico un'origine persiana; sarebbe dunque stato importato probabilmente dall'India. È dalla Persia che sarebbe venuto in Grecia, un po' dopo l'epoca di Omero, e la Grecia a sua volta ne avrebbe fatto dono all’Italia. Darwin crede di poter fissare verso il VI secolo aC l'epoca dell'arrivo in Europa della specie dei polli; all’inizio della nostra era, aggiunge, doveva già aver viaggiato più a ovest, perché Giulio Cesare l'ha trovata in Bretagna.

[8] Socrate (quatrième siècle avant Jésus-Christ) se plaint du cri désagréable des poules de basse-cour. Pline rapporte que les cris continuels des coqs, durant la nuit qui précéda la bataille de Leuctres (371 avant Jésus-Christ), présagèrent aux Béotiens la victoire qu’ils devaient le lendemain remporter sur les Spartiates. À Rome, les augures nourrissaient dans les temples un grand nombre de poulets appelés sacrés, dont ils étaient censés étudier le vol et le chant pour en tirer des présages et dont, en réalité, ils se nourrissaient, après avoir fait le simulacre de consulter leurs entrailles. Régnier nous apprend que les Gaulois, au moment de l’invasion romaine, faisaient une immense consommation d’œufs.

Socrate (V secolo aC) si lamenta del grido sgradevole delle galline di cortile. Plinio riferisce che le grida continue dei galli, durante la notte che precedette la battaglia di Leuttra (371 aC), presagirono ai Beoti la vittoria che dovevano ottenere l'indomani sugli Spartani. A Roma gli auguri nutrivano nei templi un gran numero di polli chiamati sacri, di cui erano ritenuti studiare il volo e il canto per trarne dei presagi e di cui, in realtà, si nutrivano, dopo aver dato la parvenza di consultare i loro visceri. Régnier ci comunica che i Galli, al momento dell'invasione romana, facevano un immenso consumo di uova.

Ce que l’on sait, c’est que, d’un côté, on ne retrouve aucun reste de l’espèce dans les habitations lacustres de la Suisse; qu’elle n’est mentionnée ni dans l’Ancien Testament, ni sur les anciens monuments de l’Égypte; que, d’un autre côté, il en est fait mention en Grèce au cinquième siècle avant Jésus-Christ, et qu’elle est figurée sur quelques cylindres babyloniens et sur la tombe des Harpies, en Lycie, du sixième au septième siècle avant Jésus-Christ; qu’elle était domestiquée déjà dans l’Inde vers le dixième siècle avant notre ère, et dès le quatorzième siècle en Chine. Nous relaterons successivement les particularités historiques concernant chaque race, car plusieurs remontent très probablement à des temps plus ou moins éloignés de nous: c’est ainsi que les Romains, au temps de Columelle, connaissaient déjà six ou sept races, dont une seule, malheureusement, a été indiquée; qu’on en [9] connaissait un assez grand nombre déjà en Europe au quinzième siècle; qu’à cette même époque il y en avait sept en Chine, portant chacune un nom distinct, etc., etc.

Ciò che si sa è che, da un lato, non si rinviene alcun resto della specie nelle abitazioni lacustri della Svizzera; che non è menzionata né nel Vecchio Testamento, né sugli antichi monumenti dell'Egitto; che, d’altro lato, ne è fatta menzione in Grecia nel V secolo aC, e che è raffigurata su alcuni cilindri babilonesi e sulla tomba delle Arpie in Licia del VI-VII secolo aC; che era già addomesticata in India verso il X secolo prima della nostra era, e fin dal XIV secolo in Cina. Riferiremo successivamente le particolarità storiche concernenti ogni razza, perché parecchie risalgono molto probabilmente a tempi più o meno lontani da noi: è così che i Romani, al tempo di Columella, conoscevano già 6 o 7 razze, di cui una sola, purtroppo, è stata indicata; che se ne conosceva già un certo gran numero in Europa nel XV secolo; che in questa stessa epoca ce n’erano 7 in Cina, ciascuna con un nome distinto, ecc., ecc.