Traité des oiseaux de basse-cour
d’agrément et de produit
1891
Alphonse Gobin (1828-1893)

Trattato sugli animali da cortile
di gradimento e di prodotto
1891
di Alphonse Gobin (1828-1893)
Professore di zootecnia, di zoologia e di agricoltura

Trascrizione e traduzione di Elio Corti
2015

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CAPITOLO I
Sezione 15

CHAPITRE I – LE COQ ET LA POULE

CAPITOLO I IL GALLO E LA GALLINA

[247] § 15. – PRODUCTION DE VIANDE
ET ÉLÈVES.

§ 15 – PRODUZIONE DI CARNE
E ALLIEVI

La statistique de 1862 porte la valeur moyenne d’une poule à 1 fr. 38 c. et celle d’un poulet à 1 fr. 26: si nous prenons comme chiffre moyen 1 fr. 30 c., nous obtiendrons une somme de 30,223,638 fr. 70 c. comme revenu de l’élevage de nos basses-cours, quant à l’espèce galline seulement. Mais ce revenu est en réalité beaucoup plus considérable, parce que [248] l’industrie de l’engraissement augmente dans une forte proportion la valeur de la moitié au moins de nos élèves. On le comprendra après avoir comparé les chiffres suivants:

La statistica del 1862 fornisce il valore medio di una gallina pari a 1,38 franchi e quello di un pollastro a 1,26 franchi: se prendiamo 1,30 franchi come valore medio, otterremo una somma di 30.223.638,70 franchi come reddito dell'allevamento dei nostri cortili solo della specie gallina. Ma questo reddito è in realtà molto più considerevole, perché l'industria dell'ingrasso aumenta in forte proporzione il valore di almeno la metà dei nostri allievi. Lo si comprenderà dopo avere paragonato le seguenti cifre:

Paris à lui seul consommait, en 1853, ou du moins on y vendait, sur le seul marché de la Vallée, 329,500 chapons et poulardes, et 2,607,248 poulets, ensemble {2,936,498} <2,936,748> têtes; mais il faut, pour être dans le vrai, doubler ce chiffre pour les envois directs aux restaurateurs, marchands de comestibles, particuliers, et les entrées en fraude, soit 5,872,996 têtes. Si nous estimons ces volailles à un poids moyen de 1 kilogr. 500, la population de la capitale étant alors de 900,000 habitants, c’était tout près de 10 kilogrammes de viande de volaille par tête. Un chapon ou une poularde se vendait en moyenne par tête 4 fr. 19 c., et un poulet ou une poule 2 fr. 66 c.; au taux moyen de 3 francs, ce serait une valeur totale de 17,618,988 francs.

Nel 1853 Parigi da sola consumava, o perlomeno vi si vendeva, nel solo mercato della Vallée, 329.500 capponi e pollastre e 2.607.248 pollastri, in totale 2.936.748 soggetti; ma, per riferire il vero, occorre raddoppiare questa cifra per gli invii diretti a ristoratori, commercianti di generi alimentari, privati, e le entrate di frodo, ossia 5.872.996 soggetti. Se stimiamo questi polli per un peso medio di 1,5 kg, essendo allora la popolazione della capitale di 900.000 abitanti, erano circa 10 kg di carne di pollame a testa. Un cappone o una pollastra si vendevano in media a 4,19 franchi ciascuno, e un pollastro o una gallina a 2,66 franchi; al tasso medio di 3 franchi, sarebbe un valore totale di 17.618.988 franchi.

Les départements de la Sarthe, du Calvados et de l’Ain sont surtout chargés de fournir les chapons et poulardes; les poules et poulets proviennent principalement de la Sarthe, de Seine-et-Oise, de l’Oise, de la [249] Somme, de l’Eure-et-Loir, du Loiret, de Seine-et-Marne, de la Seine-Inférieure et de la Loire-Inférieure. Le seul bourg de Lambey, dans Seine-et-Oise, expédie à Paris jusqu’à 1,000 volailles par semaine; le marché de Houdan en envoie par an pour près de 3 millions de francs.

I dipartimenti di Sarthe, Calvados e Ain sono sopratutto incaricati di fornire i capponi e le pollastre; galline e pollastri provengono principalmente da Sarthe, Seine-et-Oise, Oise, Somme, Eure-et-Loir, Loiret, Seine-et-Marne, Seine-Inférieure e Loire-Inférieure. Il solo borgo di Lambey, in Seine-et-Oise, spedisce a Parigi fino a 1.000 polli la settimana; il mercato di Houdan ne manda ogni anno per circa 3 milioni di franchi.

On se ferait difficilement une idée de l’importance qu’acquiert le commerce des volailles dans certaines contrées voisines de la capitale et en particulier sur les marchés de Houdan, Dreux, Nogent-le-Roi, etc. Le premier est approvisionné surtout par les communes de Gambais, Bourdonné, Condé-sur-Vesgres, Adainville, Boutigny, Goussinville, Avelu, Marchezais, Bazainville, Thionville, Dannemarie, etc. En 1870, voici ce que nous apprenait un rapport de M. Delafosse, membre du conseil d’arrondissement de Dreux, propriétaire à Houdan: «Il est vendu, dit-il, au marché de Houdan, pour 1,920,000 francs de poulets gras par an, soit 160,000 francs par mois et 40,000 francs par semaine, sans compter, toujours par semaine, 3,000 francs au moins applicables à la vente des poulets de cour et à celle des différentes autres volailles grasses ou de grain, et sans parler des poussins, qui composent une branche d’industrie à part, sont vendus en dehors des marchés, et dont le produit s’élève à un chiffre considérable.

Ci si farebbe difficilmente un'idea dell'importanza che acquisisce il commercio dei polli in certe contrade vicine alla capitale e in particolare sui mercati di Houdan, Dreux, Nogent-le-Roi, ecc. Il primo mercato è rifornito sopratutto dai comuni di Gambais, Bourdonné, Condé-sur-Vesgres, Adainville, Boutigny, Goussinville, Avelu, Marchezais, Bazainville, Thionville, Dannemarie, ecc. Nel 1870, ecco ciò che ci comunicava un rapporto del Signor Delafosse, membro del consiglio del circondario di Dreux, proprietario a Houdan: «Al mercato di Houdan si vende, dice, per un totale di 1.920.000 franchi di polli grassi per anno, o 160.000 franchi per mese e 40.000 franchi per settimana, senza contare, sempre per settimana, almeno 3.000 franchi applicabili alla vendita dei pollastri di cortile e a quella dei diversi altri polli grassi o ruspanti, e senza parlare dei pulcini, che compongono un ramo di industria a parte, e sono venduti al di fuori dei mercati, e il cui prodotto si alza a una cifra considerevole.

«Il a été vendu sur le marché à la volaille de Houdan, depuis et y compris le 21 mai 1873 jusqu’au 13 mai 1874 inclus (52 marchés), 411,130 têtes de volailles grasses, qui, au prix moyen, la pièce, constaté sur place par chaque marché, de 5 francs au moins à 6 francs au [250] plus, ont produit la somme de 2,125,275 fr.

«Sono stati venduti sul mercato del pollame di Houdan, da dopo e ivi compreso il 21 maggio 1873 fino al 13 maggio 1874 incluso (52 mercati), 411.130 capi di polli grassi che, a un prezzo medio, ogni pezzo, constatato sul posto di ogni mercato, da un minimo di 5 franchi a 6 franchi al massimo, hanno prodotto la somma di 2.125.275 franchi.

«On évalue à plus de 1,500 par semaine le nombre des poulets gras achetés au domicile des producteurs, à proximité de Houdan, de Dreux et de Nogent-le-Roi. Le prix de ces 1,500 poulets, porté à 5 francs l’un seulement, représente une somme de 360,000 francs, dont le tiers au moins doit être attribué à Houdan, soit 120,000.

«Si valuta a più di 1.500 per settimana il numero di pollastri grassi acquistati a casa dei produttori vicino a Houdan, Dreux e Nogent-le-Roi. Il prezzo di questi 1.500 pollastri, pari a soli 5 franchi ciascuno, rappresenta una somma di 360.000 franchi, di cui un terzo deve almeno essere attribuito a Houdan, ossia 120.000.

«Le marché dit au maigre, qui comprend la volaille de toute espèce non engraissée, les pigeons, les lapins, le gibier, a produit pendant les mêmes 52 semaines 420,700 francs, dont il faut appliquer spécialement aux poulets dits maigres ou de cour 156,000.

«Il mercato detto al magro, che comprende il pollame di ogni specie non ingrassata, i piccioni, i conigli, la selvaggina, ha prodotto durante le stesse 52 settimane 420.700 franchi, di cui bisogna attribuire 156.000 specialmente ai pollastri detti magri o di cortile.

«Total 2,401,275 fr.»

«Totale 2.401.275 franchi»

En 1862, la consommation de Paris montait à 20,300,000 francs de volailles et de gibier; le gibier n’entrant dans ce chiffre que pour environ un dixième, il reste 18,270,000 francs pour la volaille seule. En 1868, cette même consommation en volailles et gibier était montée à 20,730,206 kilogrammes, représentant une valeur de 40,164,712 francs; mais si nous en déduisons le dixième pour le gibier, il ne reste que 18,656,186 kilogrammes de volailles, valant 36,148,241 francs. Il est vrai que durant cet [251] intervalle la population avait augmenté, par la suppression des barrières, de plus de 500,000 âmes; mais c’était, à cette dernière époque, 12 kilogrammes de viande de volaille et 24 francs consommés par tête et par an.

Nel 1862 il consumo di Parigi saliva a 20.300.000 franchi di pollami e di selvaggina; la selvaggina, entrando in questa cifra solo per circa 1/10, restano 18.270.000 franchi per il solo pollame. Nel 1868 questo stesso consumo in pollami e selvaggina era salita a 20.730.206 kg, rappresentando un valore di 40.164.712 franchi; ma se ne deduciamo un decimo per la selvaggina, restano solo 18.656.186 kg di pollami, del valore di 36.148.241 franchi. È vero che durante questo intervallo, per la soppressione delle barriere, la popolazione era aumentata di più di 500.000 anime; ma in quest’ultimo periodo il consumo individuale e per anno era di 12 kg di carne di pollame e di 24 franchi.

En 1863, la consommation de la capitale montait à 3,680,255 poules ou poulets, chapons ou poulardes; en 1872, à 5,292,638 poules, en 1882, à 6,593,496, et en 1886, à 7,374,525; elle est aujourd’hui probablement de 8 millions de têtes gallines; et, en admettant que, sous ce rapport, la consommation de Paris représente celle de la France, nous aurions un total de 80 millions de poules et poulets consommés chaque année; à 2 fr. 25 par tête, l’une dans l’autre, ce serait un revenu de 18 millions de francs provenant de la capitale, et de 180 millions pour toute la France.

Nel 1863 il consumo della capitale saliva a 3.680.255 galline o pollastri, capponi o pollastre; nel 1872 a 5.292.638 galline, nel 1882 a 6.593.496, e nel 1886 a 7.374.525; oggi è probabilmente di 8 milioni di polli; e, ammesso che sotto questo profilo il consumo di Parigi rappresenta quello della Francia, avremmo un totale di 80 milioni di galline e pollastri consumati ogni anno; a 2,25 franchi l’uno, senza distinzione di sesso, sarebbe un reddito di 18 milioni di franchi che provengono dalla capitale, e di 180 milioni per tutta la Francia.

Le commerce de la France en animaux de basse-cour, en viandes de volailles et gibier, a donné, en 1888, les résultats suivants:

Il commercio della Francia in animali da cortile, in carni di pollami e selvaggina, nel 1888 ha dato i seguenti risultati:

Pour la volaille comme pour les œufs, la Belgique et l’Italie semblent nous disputer, de plus en plus vivement, le marché de l’Angleterre, où nos exportations de volailles descendent progressivement de [252] 433,000 kilos en 1883, à 341,000 kilos en 1884, et à 387,000 kilos en 1885.

Per il pollame, come per le uova, il Belgio e l'Italia sembrano disputarci sempre più vivamente il mercato dell'Inghilterra, dove le nostre esportazioni di pollami progressivamente scendono a 433.000 kg nel 1883, a 341.000 kg nel 1884 e a 387.000 kg nel 1885.